L’Argentine au bord du défaut de paiement, Macri sur la sellette

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Loin des engagements de campagne de 2015 de Mauricio Macri, la pauvreté, l’inflation et l’endettement public ont explosé sous la présidence du chef de l’Etat argentin, qui semble promis à la défaite aux élections du 27 octobre.

Par Publié aujourd’hui à 06h08

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Des manifestants défilent contre la politique économique du gouvernement argentin, à Buenos Aires, le 30 août.
Des manifestants défilent contre la politique économique du gouvernement argentin, à Buenos Aires, le 30 août. RONALDO SCHEMIDT / AFP

« Ne laissons pas la résignation l’emporter sur l’espoir. » Les traits tirés, Mauricio Macri a tenté, une nouvelle fois, fin août, de rassurer les Argentins, frappés de plein fouet par une grave crise économique et sociale. Effondrement du peso, emballement de l’inflation, hausse de la pauvreté… A quelque deux mois des élections générales et de la présidentielle, le chef d’Etat de centre droit, qui brigue un second mandat, semble s’avancer inexorablement vers une défaite le 27 octobre.

Face à lui, Alberto Fernandez, le candidat d’une opposition unifiée, fait déjà figure de prochain président. Il a obtenu 49 % des voix lors des élections primaires du 11 août, contre 33 % pour Macri. En campagne aux côtés de l’ex-présidente péroniste Cristina Kirchner (2007-2015), qui brigue le poste de vice-présidente, le chef de cette coalition de centre-gauche promet de redresser la croissance de l’Argentine, en chute libre depuis deux ans.

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Le score du duo Fernandez-Kirchner a provoqué l’inquiétude des milieux financiers, plus favorables à l’ancien homme d’affaires Mauricio Macri. Le peso a perdu près de 30 % de sa valeur face au dollar en quelques semaines, poussant le gouvernement à imposer un contrôle des changes, une mesure que Macri avait pourtant inlassablement critiquée durant le gouvernement de Cristina Kirchner.

Au bord du défaut de paiement, l’Argentine a également demandé un rééchelonnement de sa dette au Fonds monétaire international (FMI). L’institution financière a accordé un prêt de 57 milliards de dollars (51,7 milliards d’euros) au pays, en échange duquel elle a exigé des mesures d’austérité qui ont affecté le quotidien des Argentins et les ont conduits à voter massivement pour l’opposition.

2019 devrait se terminer avec 55 % d’inflation

« Tout a changé à une vitesse vertigineuse. Entre 2016 et 2017, lors de son retour sur les marchés financiers, l’Argentine faisait figure de star et avait émis des titres de dette d’une valeur de 100 milliards de dollars, un record historique », rappelle Pablo Nemiña, sociologue au Conseil national de recherches scientifiques et techniques. Comme bon nombre de ses confrères, il estime que M. Macri n’avait « pas vraiment d’autre option » que d’appeler le FMI à l’aide après la soudaine dépréciation du peso en avril 2018.

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