« L’Arabie saoudite veut faire du tourisme un des secteurs-clés de l’économie postpétrole »

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Le site d’Al-Ula, en Arabie saoudite, le 10 février 2019.
Le site d’Al-Ula, en Arabie saoudite, le 10 février 2019. Stephen Kalin / REUTERS

Pertes & profits. Le chiffre est encore modeste, mais le royaume wahhabite vient de si loin, perclus d’interdits religieux ! Depuis l’ouverture de ses frontières aux touristes étrangers, en septembre, l’Arabie saoudite a délivré 400 000 visas, en plus des millions octroyés aux pèlerins se rendant sur les lieux saints de l’islam. Annoncé, lundi 24 février, par le président de la Commission du tourisme et du patrimoine culturel, Ahmed Al-Khateeb, ce chiffre est une petite victoire pour le prince héritier, Mohammed Ben Salman, dit « MBS », qui veut faire du tourisme un des secteurs-clés de l’économie postpétrole. Il figure en bonne place dans le plan Vision 2030, lancé il y a quatre ans, et sera doté d’un ministère ad hoc confié à M. Al-Khateeb, viennent d’annoncer les autorités saoudiennes.

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Riyad affiche sa volonté de développer ce secteur, comme celui du sport, qui aura également son ministère. Conseiller du prince héritier, M. Al-Khateeb admet pourtant que « notre problème, ou notre grand défi, c’est que les infrastructures ne sont pas là ». Si le royaume possède des trésors – comme le site nabatéen d’Al-Ula, dans le nord-ouest du pays, leur mise en valeur nécessitera « de lourds investissements » : des trains à grande vitesse, des routes, des aéroports bien reliés au reste du monde, des parcs d’attractions et des centres de loisirs, des hôtels…

Sommes pharaoniques

Il doit aussi changer profondément son image, dégradée par l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, la guerre sanglante au Yémen, les atteintes aux droits de l’homme et un rigorisme wahhabite qui a la peau dure, malgré les réels assouplissements accordés aux femmes par le prince héritier. Le soft power est fait pour cela, plus que jamais nécessaire avant d’accueillir les dirigeants du G20, les 21-22 novembre, à Riyad. Mohammed Ben Salman multiplie les initiatives sportives, culturelles et touristiques. Ses vitrines sont la future ville high-tech Neom (sans voile, mais avec alcool et haut débit) et le site d’Al-Ula, symboliquement reliés, le 8 janvier, par la quatrième étape du rallye Dakar.

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Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a sacrifié au rituel Al-Ula, le 24 février, après le G20 Finances de Riyad. Comme les 70 chefs d’entreprise de la délégation de Medef International, qui lui avaient rendu visite fin janvier. Son président, Frédéric Sanchez, patron de Fives, estime que la transformation de l’Arabie saoudite « correspond à nos forces en France », qui dispose de « leaders mondiaux » dans le luxe, l’hôtellerie, le tourisme ou le divertissement. Sans oublier les infrastructures (transports, BTP, énergie…). Autant de secteurs où la concurrence sera sans pitié avec les entreprises européennes, américaines et asiatiques.

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