l’anxiété des Européens du Royaume-Uni à son maximum

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Face à l’incertitude des négociations entre Londres et Bruxelles, les émigrés européens hésitent à quitter le pays.

Par Eric Albert Publié aujourd’hui à 15h18

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L’horloge Big Ben au-dessus du Parlement britannique, à Londres.
L’horloge Big Ben au-dessus du Parlement britannique, à Londres. Luke MacGregor / REUTERS

Depuis ce fatidique 23 juin 2016, quand les Britanniques ont voté pour sortir de l’Union européenne (UE), la famille d’Andrea Moro discute sans cesse du Brexit, comme une obsession. « C’est devenu notre principal sujet de conversation », explique l’Italien, qui s’est installé au Royaume-Uni il y a onze ans avec sa femme et ses deux filles, aujourd’hui âgées de 16 et 22 ans. Après de longues hésitations, la décision est maintenant prise : la famille va faire ses valises en juin.

M. Moro, professeur de finance à l’université de Cranfield et habitant de la petite ville de Milton Keynes, à environ 90 km au nord de Londres, a signé un nouveau contrat avec une université en Suède. Les inconvénients sont nombreux : il accepte une baisse de salaire, sa femme doit abandonner son emploi, sa fille aînée reste au Royaume-Uni où elle finit ses études. « Mais l’incertitude devenait insoutenable », explique-t-il.

Voilà presque trois ans que les 3,7 millions d’Européens du Royaume-Uni vivent dans l’attente d’une résolution du Brexit, avec une anxiété qui va croissante. Mardi 12 mars, Theresa May va soumettre une nouvelle fois son projet d’accord à l’approbation du Parlement, mais le vote s’annonce très difficile pour la première ministre britannique. La situation devrait restait profondément brouillardeuse.

Salaires beaucoup moins compétitifs

Dans ce malaise ambiant, le nombre d’Européens à quitter le Royaume-Uni a augmenté de 60 % depuis le référendum. Certes, le flot migratoire net outre-Manche reste positif, avec plus d’arrivées que de départs, mais il est à son plus bas niveau depuis dix ans. Chez les Européens de l’Est, en particulier les Polonais, le flot est même devenu négatif.

Ce tarissement commence à se sentir un peu partout. Pour la première fois en deux décennies, les écoles françaises ont des places disponibles. Olivier Bertin, qui a fondé Les Petites Etoiles, une maternelle bilingue franco-britannique dans le nord de Londres, a complètement changé son marketing. « Dès le lendemain du vote, nous avons commencé à nous adresser à un public plus international, moins français, pour compenser. » Dans les hôpitaux, qui peinent à recruter, le nombre de nouvelles infirmières européennes venant s’installer au Royaume-Uni a baissé de 87 % l’an dernier. Outre la mauvaise image du pays provoquée par le Brexit, la chute de 15 % de la livre sterling rend les salaires beaucoup moins compétitifs.

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