Lancement d’une vaste enquête sur la discrimination raciale de la police britannique

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Des policiers britanniques à Reading, à l’ouest de Londres, en juin.

C’est l’une des conséquences du mouvement Black Lives Matter au Royaume-Uni : une vaste enquête sur l’ampleur des discriminations raciales au sein de la police britannique a été lancée, a annoncé, vendredi 10 juillet, Michael Lockwood, directeur général du Bureau indépendant sur le comportement policier (Independent Office for Police Conduct, IOPC).

« Disposer d’un regard indépendant et d’une base de preuves aidera la police à apprendre et à s’améliorer lorsque c’est nécessaire », a déclaré M. Lockwood, qui dirige depuis bientôt trois ans cet organisme indépendant chargé des plaintes visant les forces de l’ordre. Il annonce vouloir aider la police « à regagner la confiance du public », affectée depuis longtemps par « des preuves de l’utilisation disproportionnée de ses pouvoirs ».

L’enquête portera dans un premier temps sur les données relatives aux interpellations, aux fouilles et à l’utilisation de la force vis-à-vis des minorités ethniques. L’IOPC cherchera aussi à savoir si la police « n’a pas pris au sérieux » des plaintes ou refusé leur statut de victime à des personnes parce qu’elles étaient issues de ces minorités.

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Les plaintes contre la police traitées par les forces de l’ordre

« Il s’agit d’identifier les bonnes et mauvaises pratiques, et de voir où nous pouvons apporter de réels changements », déclare Michael Lockwood. Selon lui, l’IOPC va aussi récupérer « plus » de plaintes visant la police pour discrimination, dont « la plupart » des 32 000 cas annuels sont pour l’instant traités par les forces de l’ordre elles-mêmes.

Le Royaume-Uni a été secoué par des manifestations du mouvement antiraciste Black Lives Matter, déclenchées par la mort de George Floyd.

Le Royaume-Uni a été secoué par des manifestations du mouvement antiraciste Black Lives Matter, déclenchées par la mort de George Floyd.

Dans ce contexte, plusieurs cas de supposés abus policiers contre les minorités ont provoqué l’indignation. La chef de la police de Londres, Cressida Dick, a présenté ses excuses cette semaine à la sprinteuse britannique Bianca Williams pour la « souffrance » causée par son arrestation, suivie d’une fouille, lors de laquelle la police n’avait rien trouvé.

En 1999, un rapport avait qualifié la police de Londres d’institutionnellement raciste pour avoir tué six ans plus tôt un adolescent noir, Stephen Lawrence, déclenchant un tollé qui avait conduit à une révision de l’institution.

Selon une étude réalisée par la London School of Economics (LSE) en 2018, les personnes noires ont huit fois plus de chances d’être arrêtées et fouillées que les personnes blanches.

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Le Monde avec AFP

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