L’Anakot Maï, promesse du renouveau en Thaïlande

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Le récent Parti du nouvel avenir compte sur les jeunes pour « en finir avec l’armée » et moderniser le pays.

Par Bruno Philip Publié aujourd’hui à 10h10, mis à jour à 10h10

Temps de Lecture 5 min.

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Thanathorn Juangroon-gruangkit, chef du Parti du nouvel avenir thaïlandais, à Bangkok, le 22 mars.
Thanathorn Juangroon-gruangkit, chef du Parti du nouvel avenir thaïlandais, à Bangkok, le 22 mars. JEWEL SAMAD / AFP

Une étoile est née : Thanathorn Juangroongruangkit, 40 ans, a été la révélation de la campagne électorale. Un homme élégant, grand, visage viril et sourire large, qui fait ce vendredi soir 22 mars une entrée de rock star, mains levées, sur la scène d’un stade de Bangkok où l’applaudissent huit mille fans.

Alors qu’une cinquantaine de millions de Thaïlandais vont aller voter, dimanche 24 mars, après cinq ans passés sous la férule d’un régime militaire, ce fils de milliardaire prétend se battre pour les pauvres, les sans-grade, les paysans, les minorités ethniques, les marginaux. Au nom de l’égalité de tous dans un pays qui est un des plus inégalitaires de la planète. Le slogan de son parti, l’Anakot Mai – Parti du nouvel avenir – annonce la couleur : « Le futur auquel nous aspirons est un futur dont le pouvoir appartient au peuple. » Pour éviter toute confusion, le quadra s’était présenté dès son entrée en politique de manière directe : « J’appartiens aux 1 % [les plus riches], mais je me bats pour les 99 %. »

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En 2018, quand l’homme d’affaires, alors vice-président du puissant groupe familial, un conglomérat de pièces détachées pour automobiles, a lancé son parti, certains l’ont immédiatement soupçonné d’être une formation de bobos de Bangkok, incapable d’élargir son soutien en dehors de la classe moyenne des villes. Mais il semble aujourd’hui que l’Anakot Maï ait réussi à se gagner les faveurs de nombreux électeurs au-delà du premier cercle urbain éduqué.

« J’ai pu constater durant la campagne que nous avons gagné le soutien de beaucoup dans des régions périphériques, par exemple dans toutes les provinces du Sud, y compris celles à majorité musulmane [en insurrection larvée depuis 2005] où les candidats de notre parti sont applaudis par des femmes voilées », assure Rangsiman Rome, 26 ans, candidat de l’Anakot Maï et figure de proue de la résistance estudiantine durant les années de régime militaire.

« Ramener la lumière »

La jeunesse de ce candidat, et aussi celle du leader Thanatorn et de ses proches, est la marque de fabrique d’un parti qui, pour toute une frange de l’électorat, incarne la promesse de renouveau dans une atmosphère politique de longue date sclérosée et décourageante : depuis 2006, date du renversement par l’armée de l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra, aujourd’hui en exil mais dont le parti Pheu Thaï – Pour les Thaïs – a des chances de redevenir la formation la plus importante, le royaume a connu neuf premiers ministres et deux coups d’Etat militaire.

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