« Lamuka n’est pas un bloc monolithique, nous avons différentes sensibilités » – JeuneAfrique.com

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L’ancien Premier ministre doit prendre le relais de Jean-Pierre Bemba à la tête du présidium de Lamuka alors que la coalition d’opposition semble plus divisé que jamais sur la stratégie à adopter. Il revient pour jeune Afrique sur les défis qui attendent l’opposition.


Débit calme, choix des mots prudents, Adolphe Muzito préviens d’entrée que « l’important aujourd’hui est de préserver l’unité de Lamuka et du peuple ». Plus proche de la ligne dure de la coalition d’opposition qui, à l’image de l’ancien candidat Martin Fayulu, ne se reconnaît pas comme étant « de l’opposition » et continue de dénoncer « un pouvoir illégitime », l’ancien Premier ministre de Joseph Kabila (2008-2012) s’apprête à prendre la tête du présidium de Lamuka.

Sauf changement de programme, son mandat de trois mois doit débuter le 20 novembre après une réunion des leaders de Lamuka où Moïse Katumbi devrait se faire représenter. En plein « safari », le leader de la plateforme d’Ensemble continue de se réclamer d’une opposition « républicaine » mais « exigeante », quand Martin Fayulu achève de son côté une longue tournée européenne pour prêcher un discours plus radical.

« Vérité des urnes », participation aux commissions, porte-parolat de l’opposition… Lamuka peine à parler d’une voix unie. À quelques jours de sa prise de fonction, Adolphe Muzito s’explique sur les dissensions au sein de Lamuka.

La proposition de solution de crise de Martin Fayulu ne va-t-elle pas à l’encontre du discours tenu jusqu’à présent sur la légitimité du pouvoir en place ?

On ne reconnaît pas le pouvoir en place parce qu’il est illégitime. Nous disons qu’il faut sortir de cette illégitimité et qu’il faut retourner aux urnes mais pour se faire il faut des réformes. Et pour obtenir ces réformes il faut instaure un Haut conseil national des réformes institutionnelles (HCNRI) pour une période de dix-huit mois.

Dans le même temps Tshisekedi et Kabila pourront gouverner le pays pour que ces réformes soient formalisées, donc ce serait une reconnaissance mutuelle. L’intérêt supérieur de la nation exige que l’on travaille ensemble pour améliorer les choses.

Les autres leaders de Lamuka, jugés plus modérés, ne semblent pas en phase avec cette proposition…

Ils n’ont jamais contredit cette proposition. Il suffit de lire notre déclaration du 30 juillet, après la dernière réunion de Lamuka. À partir du moment où les leaders de Lamuka n’ont pas dénoncé cette proposition, c’est qu’ils sont d’accord.



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JeuneAfrique

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