Lamine Diack, une icône déchue dans l’attente du verdict – Jeune Afrique

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Le procès de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) s’est achevé ce jeudi avec les plaidoiries des avocats de la défense, qui ont plaidé la relaxe générale.

Il s’avance devant les juges, entouré de ses deux avocats. Calme et serein, vêtu d’un boubou vert pâle, Lamine Diack prend la parole au dernier jour de son procès. Accusé d’avoir permis, aux côtés de cinq autres personnes, de retarder des sanctions contre des sportifs russes soupçonnés de s’être dopés, l’octogénaire vient dire une dernière fois son attachement à l’éthique du sport. « Je ne me reconnais pas dans l’image d’un homme qui a voulu s’enrichir », insiste-t-il. Il était jugé par la 32e chambre correctionnelle de Paris pour corruption active et passive, blanchiment en bande organisée et abus de confiance.

Qui est vraiment Lamine Diack ? Est-il ce « vieillard » de 87 ans décrit par ses avocats, qui aurait réalisé en 2011 le « mandat de trop » à la tête d’une institution qu’il a dirigée de 1999 à 2015 ? Ou est-il cet homme puissant, patriarche du « clan Diack » et architecte, avec son fils Papa Massata, d’un vaste système de corruption au sein de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), sur fond de dopage russe ?

C’est à cette question qu’auront à répondre les juges du Parquet national financier (PNF), qui rendront leur verdict le 16 septembre prochain. L’accusant d’avoir causé « une infraction énorme à la probité », le PNF a requis, mercredi 18 juin, quatre ans de prison ferme et 500 000 euros d’amende contre Lamine Diack. La même somme, et cinq années de détention, ont été requises contre son fils, anciennement chargé du marketing à l’IAAF.

Star au Sénégal

Papa Massata Diack, absent d’un procès au cours duquel il a été constamment cité, est resté à Dakar. Placé en garde à vue en novembre 2015, puis mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, son père, lui, n’est plus rentré au Sénégal. Lamine Diack pourra-t-il revenir « mourir dignement dans les bras de ses petits-enfants », comme l’a demandé l’avocat William Bourdon, qui a fait appel à l’indulgence des juges ? Sa défense n’a, en tout cas, pas hésité à jouer sur la corde de l’émotion, décrivant un homme « au crépuscule de sa vie », souffrant de surdité et d’amnésie, dont on voudrait aujourd’hui « effacer l’honneur ».

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