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Accusé d’« insubordination » – ses détracteurs ne goûtant guère sa propension à s’immiscer dans le débat public au Nigeria –, l’émir de Kano a perdu son titre.
De son palais de Kano, construit au XVe siècle, où il recevait ses convives coiffé d’un délicat calot blanc et vêtu d’un ample boubou, à un deux-pièces dans l’État voisin de Nasawara, l’un des plus pauvres du Nigeria, la chute de Lamido Sanusi II fut aussi rapide que brutale.
« Détrôné » le 9 mars de son poste d’émir pour « irrespect » et « insubordination » après un vote du Parlement de l’État, l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Nigeria a été immédiatement délogé de son palais par des membres des forces de sécurité et des agents des services de renseignements, puis exfiltré hors de l’État à bord d’un hélicoptère. Quelques heures plus tard, les quelque 40 000 ouvrages qu’il avait entreposés dans sa bibliothèque étaient saisis.
Guerre ouverte
Chef de la branche Tijaniyya de la communauté soufie du Nigeria, Sanusi était depuis juin 2014 le deuxième dirigeant musulman le plus important du pays. Son influence s’exerçait sur un vaste territoire peuplé de 10 millions de personnes.
Sa destitution est l’ultime manifestation de la guerre ouverte qui l’oppose à Abdullahi Umar Ganduje, gouverneur de l’État de Kano depuis 2015, tour à tour membre des deux principales formations politiques, le People’s Democratic Party (PDP) puis le All Progressives Congress (APC), du président Buhari. Abdullahi Umar Ganduje reprochait notamment à Sanusi d’avoir soutenu en sous-main le candidat de l’opposition aux dernières élections de 2019.
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