L’ambiguïté du Labour sur le Brexit fait fuir ses électeurs

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Un récent sondage publié dans le « Times » crédite le principal parti de gauche britannique de 18 % des voix, derrière les conservateurs (24 %) et le Parti du Brexit (23 %).

Par Publié aujourd’hui à 22h53

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Où s’arrêtera la glissade du Labour ? Reléguée au second plan par l’élection du successeur de Theresa May à la tête des conservateurs, la crise consécutive au Brexit qui secoue le Parti travailliste n’en est pas moins aiguë. Un récent sondage publié dans le Times crédite le principal parti de gauche britannique de 18 % des voix, non seulement derrière les conservateurs (24 %), mais derrière le Parti du Brexit (extrême droite, europhobe, 23 %) et le LibDem (proeuropéen, 20 %). Aux législatives de 2017, les travaillistes avaient recueilli 40 % des suffrages.

En mai déjà, le score désastreux aux élections européennes (13,6 %) avait sonné l’alarme : l’ambiguïté assumée du Labour sur le Brexit, après lui avoir été un temps profitable, fait fuir ses électeurs vers des partis aux positions tranchées sur l’Europe : le Parti du Brexit, qui prospère sur la dénonciation de la « trahison » du référendum de 2016, et bien plus encore les lib-dem ouvertement hostiles au Brexit, comme les deux tiers de l’électoral traditionnel des travaillistes. Le Brexit s’est imposé comme le clivage politique absolu chez les Britanniques, bien davantage que la droite et la gauche. Mais Jeremy Corbyn, le leader du parti, réservé sur une Union européenne qu’il perçoit comme un club capitaliste, ne parvient pas à trancher.

Pour tenter de stopper cette débandade, M. Corbyn a annoncé mardi 9 juillet une énième modification millimétrique de la ligne du parti. Dans le cas – hautement improbable – où le gouvernement conservateur organiserait un référendum sur un accord avec l’Union européenne – consultation que réclame désormais le Labour –, le parti appellerait à voter pour demeurer dans l’UE et contre ce « Brexit conservateur ».

Lire aussi Brexit : le Labour échoue à faire adopter une motion contre le « no deal »

Position incertaine des travaillistes

Mais dans l’hypothèse – très probable, elle – d’élections législatives, la position des travaillistes n’est toujours pas tranchée. « Nous déciderons de notre position très vite au début de la campagne », a seulement affirmé mardi M. Corbyn. Lundi, les syndicats, dont le Labour dépend financièrement, avaient maintenu leur position : un gouvernement travailliste tenterait, non pas de revenir dans l’UE, mais de renégocier un Brexit à sa convenance, c’est-à-dire avec maintien dans une union douanière et une « forte relation de marché unique », autrement dit une sortie de l’Union avec maintien des avantages actuels.

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