L’altération de l’odorat et du goût sont des marqueurs importants du Covid-19, selon une étude

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D’abord considérés comme secondaires ou anecdotiques, l’altération ou la perte d’odorat et/ou de goût, consécutifs à l’infection par le SARS-CoV-2, s’avèrent en réalité un marqueur important du Covid-19. C’est la conclusion majeure d’une étude conduite par Jérôme Lechien (Hôpital Foch, Suresnes) et Sven Saussez (université de Mons, Belgique), à paraître dans la revue European Archives of Oto-Rhino-Laryngology. Ces travaux montrent que de telles altérations sensorielles surviennent dans 80 % à 90 % des cas étudiés en Europe et régressent rapidement pour près de la moitié des sujets. Les chercheurs recrutent toujours des patients volontaires pour obtenir plus de données sur le plus long terme.

Les auteurs ont interrogé 417 patients présentant des symptômes légers ou modérés du Covid-19, issus d’une dizaine d’hôpitaux européens. Respectivement 85,6 % et 88 % de ces malades rapportent une altération de l’odorat ou du goût, les femmes étant significativement plus touchées que les hommes.

La grande majorité des patients ne présentant pas d’obstruction nasale ont, également, connu de telles manifestations de la maladie. Environ 12 % ont d’ailleurs vu les perturbations de l’odorat et du goût survenir avant les autres symptômes de la maladie — toux sèche, fièvre, courbatures, troubles respiratoires. L’anosmie (perte totale de l’odorat) et la dysgueusie (altération du goût) devraient ainsi être considérées comme des marqueurs précoces de la maladie, plaident les auteurs.

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Des relevés surprenants

Parmi les patients interrogés par les auteurs, 44 % ont retrouvé l’odorat et/ou le goût moins de deux semaines après la fin des symptômes majeurs de la maladie. « La première chose surprenante est le fait que ce coronavirus produise aussi fréquemment une anosmie chez les patients. Ce n’est pas quelque chose de commun pour les autres maladies virales qui produisent éventuellement ce genre d’effet, explique l’oto-rhino-laryngologiste Stéphane Hans, coauteur de ces travaux. La seconde surprise est que ces anosmies puissent régresser aussi vite. Là encore, c’est relativement inhabituel. Certains virus grippaux peuvent par exemple induire des anosmies irréversibles. »

Quant à la moitié des patients touchés par le Covid-19 et n’ayant pas rapidement recouvré l’odorat ou le goût, « il est raisonnable de penser qu’un grand nombre d’entre eux retrouveront leurs fonctions olfactives et gustatives dans les semaines suivantes », écrivent les chercheurs.

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