L’Allemagne renforce la surveillance des mouvements d’extrême droite

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Le ministre allemand de l’intérieur, Horst Seehofer, a dévoilé, le 17 décembre, une série de mesures pour lutter contre l’extrême droite.
Le ministre allemand de l’intérieur, Horst Seehofer, a dévoilé, le 17 décembre, une série de mesures pour lutter contre l’extrême droite. GREGOR FISCHER / AP

Au terme d’une année noire, marquée par l’assassinat du préfet de Cassel (Hesse) par un néonazi, en juin, et par l’attaque de la synagogue de Halle (Saxe-Anhalt) par un adepte du « suprémacisme blanc », en octobre, le ministre allemand de l’intérieur, Horst Seehofer, a dévoilé, mardi 17 décembre, une série de mesures censées répondre à ceux qui reprochent aux autorités du pays de ne pas lutter avec assez de détermination contre les violences d’extrême droite.

Parmi ces dispositions figure la création de 600 postes au sein de l’Office fédéral de police criminelle (BKA) et de l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), le service chargé du renseignement intérieur outre-Rhin. « On ne pourra lutter contre l’extrême droite au sein de ces deux organismes que si on augmente massivement leurs moyens », a expliqué M. Seehofer lors d’une conférence de presse, à Berlin.

Ces postes seront créés alors que le nombre de militants d’extrême droite surveillés par les autorités fédérales devrait s’élever à 32 000 cette année, soit 8 000 de plus qu’en 2018. Une augmentation due à une décision prise par le BfV, en janvier, de « mettre sous surveillance » deux branches du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) : la Junge Alternative, son organisation de jeunesse, et Der Flügel (L’Aile), son courant le plus radical, dirigé par Björn Höcke, dont la liste a obtenu 23,8 % aux élections régionales de Thuringe, en octobre.

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La plus symbolique des décisions annoncées par M. Seehofer est toutefois la création d’une « cellule » destinée à « mettre en lumière les activités d’extrême droite dans la fonction publique ». Implantée au sein du BfV, cette structure devra établir un audit concernant l’ensemble du secteur public, notamment l’armée et la police, au niveau de l’Etat fédéral et des Länder. Le résultat de cette investigation est attendu pour le début de l’année 2020.

Soldats faisant le salut hitlérien

La création de cette « cellule » est un geste politique fort dans un pays où les autorités ont souvent été accusées de pusillanimité voire de complaisance face à l’extrême droite. « Il aurait fallu faire plus tôt de la lutte contre l’extrême droite une priorité », a reconnu le ministre, qui a fait allusion à l’affaire de la NSU, un groupuscule néonazi à l’origine des meurtres de neuf immigrés et d’une policière dans les années 2000, le tout avec d’évidentes complicités au sein des services de police et de renseignement.

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