L’Allemagne propose de répartir au sein de l’UE les résidents du camp de Moria incendié

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Ce sera, sans doute, un autre appel que des capitales refuseront d’entendre : peu de temps après la catastrophe du camp de Moria, Heiko Maas, le ministre allemand des affaires étrangères, a demandé mercredi 9 septembre aux pays de l’Union européenne de prendre en charge des migrants désormais privés de tout.

Une fois l’émotion passée, la « répartition » pour laquelle a plaidé le social-démocrate allemand se limitera sans doute, et une fois de plus, à une poignée d’Etats, ceux (Allemagne, France, Suède, Portugal, Irlande…) qui, depuis le grand afflux de demandeurs d’asile, en 2015 et 2016, ont ouvert, plus ou moins largement, leurs portes. « La France prendra sa part », a assuré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement.

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A l’est, en revanche, elles resteront bloquées même si, depuis quelques semaines, on y semblait prêt à aborder prudemment la question de la solidarité obligatoire, un point que la Commission européenne entend inscrire dans son projet de pacte pour la migration. Ce texte, doit, en principe, être dévoilé le 30 septembre avant d’être soumis aux Etats.

Défaut de solidarité

Margaritis Schinas, le commissaire et vice-président (grec) chargé de ce dossier jugé « emblématique » par le collège d’Ursula von der Leyen, indiquait au Monde, en avril, qu’il s’agissait de « ne pas laisser seuls et sans aide les pays en première ligne ». A savoir, principalement, la Grèce et l’Italie. « L’Europe ne doit pas échouer une deuxième fois sur la question de la migration », ajoutait-il. Mais cette fois, l’Allemagne, qui poussait depuis la crise migratoire de 2015 en faveur d’une réforme ambitieuse, est soucieuse de ne pas relancer un débat qui, à un an de ses élections législatives, pourrait favoriser l’extrême droite et déchirer le parti chrétien-démocrate d’Angela Merkel.

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Moria, ce camp surpeuplé, théâtre de nombreuses violences dont Bruxelles disait régulièrement « se préoccuper », est, sans doute, l’exemple le plus tangible du défaut de solidarité entre Européens qui n’a cessé de s’illustrer depuis 2015. Par le refus de modifier les règles de Dublin – sur le premier pays d’accueil –, d’uniformiser les règles nationales ou d’accepter des critères de répartition, y compris pour les rescapés de naufrages, les Vingt-Sept ont laissé la situation se dégrader. De la même manière, un projet de relocalisation de mineurs isolés et de malades arrivés en Grèce, lancé en 2019, piétine. Sept pays seulement, dont la France, ayant accepté, au total, quelque 640 personnes sur les 2 000 envisagées.

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