l’Algérie ne compte pas renoncer à l’hydroxychloroquine

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Des comprimés d’hydroxychloroquine, en mai 2020.
Des comprimés d’hydroxychloroquine, en mai 2020. GEORGE FREY / AFP

L’Algérie ne renoncera pas à l’utilisation controversée de l’hydroxychloroquine dans le traitement contre le nouveau coronavirus, malgré la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de suspendre les essais cliniques, a indiqué mardi 26 mai un membre du comité de suivi de la pandémie.

« Nous avons traité des milliers de cas avec ce médicament avec beaucoup de succès à ce jour. Et nous n’avons pas noté de réactions indésirables », a déclaré à l’AFP le docteur Mohamed Bekkat, membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de Covid-19 en Algérie. « Nous n’avons enregistré aucun décès lié à l’utilisation de [l’hydroxy]chloroquine », a précisé le docteur Bekkat, également président du Conseil de l’ordre des médecins algériens.

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L’Algérie avait décidé fin mars de soigner les patients atteints du nouveau coronavirus avec un double traitement d’hydroxychloroquine et d’azithromycine, un antibiotique. « Pour les cas confirmés, nous utilisons l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine. Ensuite il y a tout un protocole pour les cas graves », a confirmé lundi à l’AFP un responsable du ministère de la santé.

Jugée inefficace, voire néfaste

Depuis la fin mars, des milliers d’Algériens contaminés ont reçu un traitement à base d’hydroxychloroquine, selon le docteur Djamel Fourar, porte-parole du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie.

L’OMS a annoncé lundi 25 mai avoir suspendu « temporairement » les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine qu’elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays, par mesure de précaution. Cette décision fait suite à la publication d’une étude dans la revue médicale The Lancet jugeant inefficace, voire néfaste, le recours à la chloroquine ou à ses dérivés, comme l’hydroxychloroquine, contre le nouveau coronavirus.

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Pour le docteur Bekkat, cette étude « prête à confusion » car elle « semble concerner des cas graves pour lesquels l’hydroxychloroquine n’est d’aucun secours ». « Il y a lieu de constater que l’utilisation de [l’hydroxy]chloroquine par des pays arabes et africains s’est révélé efficace quand elle est utilisée précocement », a-t-il expliqué.

L’Algérie est l’un des pays les plus touchés en Afrique par le nouveau coronavirus. Au total, 8 503 cas et 609 décès y ont été officiellement recensés depuis le 25 février.

Le Monde avec AFP

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