l’aide humanitaire américaine bloquée à la frontière colombienne

0
263

[ad_1]

Alors que l’armée vénézuélienne a fermé le pont frontalier, une partie de l’opposition souhaite une intervention militaire pour forcer le passage.

Par Marie Delcas Publié aujourd’hui à 10h11

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Des soldats de l’armée vénézuélienne à la frontière entre le Venezuela et la Colombie, où se toruve l’aide humanitaire américaine, le 8 février 2019.
Des soldats de l’armée vénézuélienne à la frontière entre le Venezuela et la Colombie, où se toruve l’aide humanitaire américaine, le 8 février 2019. Fernando Llano / AP

Une première cargaison d’aide humanitaire à destination du Venezuela est arrivée, jeudi 7 février, à Cucuta, la principale ville frontière colombienne. L’ambassadeur américain à Bogota, Kevin Whitaker, et des représentants de l’opposition vénézuélienne ont fait le voyage vendredi pour inspecter le centre de stockage, un grand hangar au pied du pont international de Tienditas. Les caméras ont filmé les sacs de riz et de lentilles, les rations alimentaires d’urgence, les caisses de médicaments, les brosses à dents et les savons envoyés par Washington. A Caracas, le président Nicolas Maduro a dénoncé vendredi « le show de l’aide humanitaire » et répété que le Venezuela ne voulait pas de cette assistance qualifiée de « cadeau pourri ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Au Venezuela, les sanctions américaines contre le groupe pétrolier public PDVSA aggravent la situation

La question de savoir comment l’aide humanitaire va passer la frontière et être distribuée « aux plus vulnérables » – comme l’a promis le président vénézuélien par intérim autoproclamé, Juan Guaido – reste donc posée. Malgré les démentis officiels, la possibilité d’une intervention militaire continue de hanter les esprits et le débat, en Colombie comme au Venezuela.

Au micro, l’opposant Lester Toledo s’est montré confiant : « Nous savons quand et comment va passer l’aide et qui va nous aider. C’est avec l’aide de l’immense majorité du peuple vénézuélien que nous allons faire passer cette aide. Un immense fleuve de gens va permettre qu’elle arrive. » L’idée d’une chaîne humaine pour transporter les caisses de denrées avait été lancée à Caracas par M. Guaido.

« Se protéger d’une invasion »

Le pont de Tienditas est barré par trois énormes containers, posés là il y a quatre jours. Les autorités vénézuéliennes entendent « se protéger d’une invasion » et empêcher le passage des camions. Achevé en 2016, le pont n’a jamais été mis en service. Les deux pays avaient pourtant financé conjointement sa construction. Mais en 2015, le Venezuela optait pour fermer sa frontière terrestre aux véhicules.

Devant le hangar, l’ambassadeur Whitaker s’est adressé aux militaires du pays voisin : « Messieurs les officiers et soldats des forces armées vénézuéliennes, l’opportunité se présente à vous de participer à une grande opération humanitaire pour donner une solution au problème de votre pays. Vous allez devoir prendre une décision. » L’appel a été repris, à Caracas, par Juan Guaido : « A nos frères des forces armées, nous disons : Vous aussi vous êtes victime de la crise. Il est entre vos mains de permettre que vos familles reçoivent l’aide humanitaire.” » M. Guaido s’est ensuite fait menaçant, en avertissant les militaires que bloquer l’aide humanitaire relevait d’un « crime de lèse-humanité ». Selon lui, entre 250 000 et 300 000 Vénézuéliens pourraient mourir, faute de recevoir une assistance d’urgence.

[ad_2]

Source link