l’agriculture, enjeu discret mais majeur de la campagne

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Les questions agricoles et alimentaires restent importantes pour les partis dans le cadre du scrutin européen.

Par Jonathan Grelier Publié aujourd’hui à 11h37

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MDepuis janvier, les éleveurs de charolais, ici à Chiché (Deux-Sèvres), ont été écartés des zones d’agriculture les moins favorisées qui leur permettaient de recevoir une aide substantielle de l’UE.
MDepuis janvier, les éleveurs de charolais, ici à Chiché (Deux-Sèvres), ont été écartés des zones d’agriculture les moins favorisées qui leur permettaient de recevoir une aide substantielle de l’UE. GUILLAUME SOUVANT / AFP

Elle n’est pas la  star des meetings de la campagne des européennes, loin de là. Mais pour les listes candidates, l’agriculture reste un enjeu majeur du scrutin. Sur la période 2014-2020, la politique agricole commune (PAC) représente le premier budget européen et la France en bénéficie à hauteur d’environ 9 milliards d’euros par an. Sa réforme en cours à Bruxelles pourrait diminuer ses fonds d’environ 12 % (inflation incluse), notamment à cause du Brexit.

Dans cette période mouvementée, l’électorat agricole conserve donc dans les discours les faveurs des candidats, notamment après la crise sociale des « gilets jaunes » particulièrement forte dans les territoires ruraux. « Les agriculteurs demeurent un pilier du soutien électoral à l’Union européenne. En ce moment, ils peuvent être sensibles à notre démarche d’aller vers les gens qui se sentent oubliés », estime Hervé Juvin, candidat en cinquième position sur la liste du Rassemblement national (RN). « Même réduit, l’électorat agricole reste important. Dans les territoires ruraux, l’agriculture rayonne au-delà des agriculteurs », tranche Angélique Delahaye, députée européenne sortante chargée de l’agriculture sur la liste des Républicains (LR). « Obtenir le vote des agriculteurs apporte une crédibilité politique pour ce scrutin, juge Stéphane Séjourné, directeur de campagne de La République en marche (LRM). C’est un prérequis pour aborder sereinement d’autres sujets comme la souveraineté alimentaire et l’écologie. »

Longtemps ancré à droite, le vote agricole devrait être capté en grande partie par le trio RN-LRM-LR dimanche 26 mai. Brice Teinturier, directeur général délégué de l’institut de sondage Ipsos, explique que :

« Selon nos estimations, les agriculteurs devraient voter un peu plus pour RN et LR que la moyenne des Français. »

Reste que la profession n’est pas monolithique. Et la dynamique de conversion en bio pourrait profiter à des formations de gauche, comme Europe Ecologie-Les Verts (EELV).

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Une « barrière écologique »

Pour convaincre les agriculteurs, les principales listes exigent toutes la sanctuarisation des aides de la PAC. Même le RN, qui prône son remplacement par une politique agricole française, souhaite préserver le montant de ces aides « dans l’immédiat », selon Hervé Juvin. Le parti d’extrême droite refuse en revanche globalement « les alignements sociaux et fiscaux » au sein de l’UE, jugeant qu’ils « ne peuvent se faire qu’au détriment des Français ». A l’inverse, les autres listes promeuvent la convergence sociale et fiscale, à des degrés différents, contre les distorsions de concurrence.

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