l’affaire ukrainienne fragilise Mike Pompeo

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Entendue publiquement vendredi, Marie Yovanovitch, l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis en Ukraine limogée brutalement en mai, s’est montrée alarmiste.

Par Publié aujourd’hui à 05h57, mis à jour à 05h58

Temps de Lecture 4 min.

Le président Donald Trump et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo à la Maison Blanche, le 13 novembre, à Washington.
Le président Donald Trump et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo à la Maison Blanche, le 13 novembre, à Washington. PATRICK SEMANSKY / AP

Le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Mike Pompeo, a passé une mauvaise semaine. Coup sur coup, mercredi 13 et vendredi 15 novembre, des diplomates chevronnés ont en effet déploré, devant la Chambre des représentants, ses silences assourdissants dans l’affaire ukrainienne qui a provoqué l’ouverture d’une procédure de mise en accusation de Donald Trump.

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Entendue publiquement vendredi après le chargé d’affaires à Kiev, William Taylor, et le responsable à Washington de la zone Europe-Eurasie, George Kent, deux jours plus tôt, Marie Yovanovitch s’est montrée alarmiste. Cette ancienne ambassadrice des Etats-Unis en Ukraine a été limogée brutalement en mai à la suite d’une campagne de déstabilisation conduite par l’avocat personnel du président, Rudy Giuliani. Cette campagne n’avait provoqué aucune réaction publique du département d’Etat.

« Cela dépasse de beaucoup mon sort et celui de deux ou trois personnes. Quand les professionnels de la diplomatie sont dénigrés et fragilisés, l’institution l’est tout autant. Cela va bientôt créer de véritables dégâts, si ce n’est pas déjà le cas », a-t-elle assuré, avant de déplorer par ailleurs la confusion qui règne, selon elle, au sein de la diplomatie américaine, le grand nombre de postes restés vacants et l’exode des diplomates aguerris.

Crise de confiance

Les critiques de l’ancienne ambassadrice ont fait écho à une série significative de tribunes, reflet d’une fronde larvée et d’une véritable crise de confiance dont attestent des interlocuteurs étrangers des diplomates américains. Dans la revue Foreign Affairs, l’ancien numéro deux du département d’Etat, William Burns, ne s’est pas embarrassé de formules chantournées en octobre pour dénoncer « un nouveau maccarthysme ».

En cause, une obsession de loyauté par rapport au président et une absence de « colonne vertébrale » qui a conduit, selon lui, Mike Pompeo à laisser Donald Trump stigmatiser publiquement Marie Yovanovitch, ciblée des mois durant par des médias conservateurs, et à rester de marbre lorsque le président dénonce uniformément des « bureaucrates non élus radicaux ».

Au cours de l’entretien téléphonique du 25 juillet avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, dont la révélation a été à l’origine de toute l’affaire, Donald Trump s’était montré menaçant à l’encontre de la diplomate pourtant déjà écartée de son poste. « Il va lui arriver des choses », avait-il assuré. Exaspéré, un proche conseiller du secrétaire d’Etat, Michael McKinley, nommé il y a un an, a fini par démissionner le 10 octobre après avoir exhorté en vain Mike Pompeo à sortir de son silence. Interrogé, ce dernier a nié avoir été alerté par son entourage. Il avait déjà tardé à reconnaître avoir assisté à la conversation de juillet.

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