l’AfD en embuscade en Thuringe

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Le parti d’extrême droite pourrait arriver devant la CDU et s’emparer de la deuxième place lors d’élections régionales, dimanche.

Par Publié aujourd’hui à 18h00, mis à jour à 18h04

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Björn Höcke, le candidat de l’AfD pour le scrutin régional en Thuringe, lors d’un meeting à Gotha le 23 octobre.
Björn Höcke, le candidat de l’AfD pour le scrutin régional en Thuringe, lors d’un meeting à Gotha le 23 octobre. CHRISTOF STACHE / AFP

Avec seulement 2,1 millions d’habitants, la Thuringe est l’un des Länder les moins peuplés d’Allemagne (2,5 % de la population du pays). Les élections qui s’y tiendront, dimanche 27 octobre, n’en sont pas moins attendues avec une fébrilité particulière, et ce bien au-delà des frontières de cette région d’ex-République démocratique allemande (RDA), réputée pour ses vastes forêts et ses villes chargées d’histoire, comme Weimar.

Le motif de cette fébrilité ? Le score qu’y réalisera le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). De ce point de vue, la Thuringe n’est pas un Land comme un autre. L’homme fort de l’AfD dans la région est en effet Björn Höcke, 47 ans, le leader du courant le plus radical du parti, baptisé « L’Aile » (der Flügel). Un courant qui, en janvier, a été « mis sous surveillance » par l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), le service chargé du renseignement intérieur en Allemagne, ce dernier reprochant notamment aux partisans de Björn Höcke de « relativiser le national-socialisme dans sa dimension historique ».

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Dimanche, c’est le parti de gauche Die Linke qui devrait arriver en tête en Thuringe, le seul des seize Länder allemands dont un des membres dirige l’exécutif régional. Tiré par la popularité du ministre-président sortant, Bodo Ramelow, qui cultive une image rassurante de gestionnaire pragmatique, Die Linke pourrait obtenir 30 % des voix, selon les sondages. Concernant la deuxième place, en revanche, l’incertitude est totale. Mercredi 23 octobre, une enquête de l’institut Civey pour le Spiegel créditait l’AfD de 23,2 % des suffrages, à quasi-égalité avec l’Union chrétienne-démocrate (CDU), le parti de la chancelière Angela Merkel (22,9 %), qui a dirigé la Thuringe sans discontinuer de 1990 à 2014.

Climat délétère

Deux mois après les élections du 1er septembre dans le Brandebourg et la Saxe, où l’AfD a obtenu respectivement 23,5 % et 27,5 % des voix, c’est dans un climat délétère que s’achève la campagne des régionales en Thuringe. « Pour moi, Höcke est un nazi », a ainsi déclaré Mike Mohring, la tête de liste de la CDU, mercredi. L’emploi d’un tel qualificatif à l’égard du chef de l’AfD dans la région, s’il est habituel à gauche, est en revanche peu courant de la part des conservateurs. Son utilisation par le candidat de la CDU en dit long sur le niveau de tension atteint pendant cette campagne, M. Mohring ayant lui-même été menacé de mort par un mystérieux groupe de « musiciens de l’orchestre du Reich » dont l’e-mail se concluait par la formule « Sieg Heil und Heil Hitler ».

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