l’actrice Katrin Sass dans un simple rôle de spectatrice

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Publié aujourd’hui à 20h00

Avouons-le : quand son agent nous a proposé que la rencontre ait lieu au Café Einstein, nous n’avons pu nous empêcher de sourire. A Berlin, en effet, l’Einstein est un peu ce que le Flore est à Paris, même si l’expresso y coûte moitié moins cher : un lieu « central », géographiquement mais surtout socialement, où l’on peut toujours espérer croiser un visage connu. D’où le caractère bigarré de la clientèle, où se mêlent politiques, journalistes, célébrités et touristes, l’établissement étant situé sur la fameuse avenue Unter den Linden, à équidistance de trois des lieux les plus iconiques de la ville, l’île aux Musées, la porte de Brandebourg et Checkpoint Charlie.

Le Café Einstein, donc. Sans surprise, l’arrivée de Katrin Sass produit son effet. Des regards se lèvent, des conversations s’interrompent. Et le serveur, qui, il y a encore quelques minutes, insistait tant pour nous déplacer sous prétexte que notre table était prévue pour six clients et non pour deux, devient soudain tout miel. Maintenant que « Frau Sass » est là…

C’est ainsi : seize ans après Good Bye, Lenin !, la comédie à succès de Wolfgang Becker (2003) où elle incarne une mère de famille est-allemande tombée dans le coma à la veille de la chute du Mur et à laquelle son fils fait croire à son réveil que la RDA est toujours là afin de la ménager, Katrin Sass demeure une vedette. D’innombrables articles de presse la présentent comme « une des plus grandes stars du cinéma est-allemand ». N’était-elle pas déjà une célébrité dans les années 1980 ? D’où l’intérêt de cette rencontre, trois décennies après.

Derniers instants

Quelles images garde-t-elle de l’été 1989, et des derniers instants de ce pays qui allait disparaître après lui avoir apporté la gloire ? Quel regard porte-t-elle sur ce monde dont l’effondrement lui a coûté près de quinze ans de quasi-traversée du désert, avant que Good Bye, Lenin ! – c’est toute l’ironie de l’histoire – ne lui offre un spectaculaire come-back dans l’Allemagne réunifiée ? Remise en lumière dans ce film populaire qui joue à plein sur le registre de l’« ostalgie », Katrin Sass reprend-elle à son compte ce néologisme utilisé en allemand pour désigner un ensemble d’attitudes et de sentiments pouvant trahir une forme de commune nostalgie pour l’ex-RDA ?

« J’étais très loin de la politique, à l’époque, je vivais pour le cinéma et le théâtre. Il n’y avait que ça qui comptait »

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