L’action militaire contre les djihadistes au Sahel montre ses limites

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L’Organisation Etat islamique a tué 49 soldats maliens et un militaire français dans plusieurs attaques, vendredi 1er et samedi 2 novembre.

Par et Publié aujourd’hui à 11h01, mis à jour à 11h58

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Des soldats français près de Gossi, en avril.
Des soldats français près de Gossi, en avril. Laurence Geai pour Le Monde

En attaquant la base militaire malienne d’Indelimane, l’organisation Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), n’a pas seulement visé, vendredi 1er novembre, les forces armées maliennes (FAMa), mais également, par ricochet, leurs alliés français de la force « Barkhane » et de la Mission de stabilisation des Nations unies au Mali (Minusma). Ceux-ci sont placés devant les limites de leurs capacités à stabiliser le triangle du Liptako-Gourma – à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso – contre les assauts sans cesse plus audacieux de groupes djihadistes liés à l’organisation Etat islamique (EI) ou à Al-Qaida.

L’attaque du camp d’Indelimane a coûté la vie à 49 soldats maliens. C’est l’une des plus meurtrières subies par l’armée de Bamako ces dernières années. Selon une source sécuritaire, trois groupes composés d’une centaine d’assaillants à moto et en pick-up ont pris d’assaut le poste des forces maliennes à l’heure du déjeuner après l’avoir pilonné au mortier. D’après le porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, les soldats maliens ont été rapidement mis en déroute. « Les éléments armés se sont ensuite retirés vers le Niger », a-t-il ajouté. Samedi, l’EI a revendiqué l’attaque, dans un communiqué signé de sa « province Afrique de l’Ouest ».

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L’EIGS revendique également la pose de la bombe artisanale – dans cette même zone de Ménaka – qui a tué samedi un soldat français de l’opération Barkhane, déployée au Sahel depuis 2014 et forte de 4 500 hommes. Le véhicule blindé léger (VBL) du brigadier Ronan Pointeau tué dans l’explosion faisait partie de l’escorte d’un convoi logistique qui achemine matériels et vivres entre la base de Gao et les points d’appui de l’armée française au nord du Mali. L’état-major français n’établit pas de lien entre cet événement tragique et celui d’Indelimane. C’est une « attaque dont ces groupes sont coutumiers dans cette zone d’action de l’EIGS », précise-t-on à Paris. Ronan Pointeau est le 28e soldat français mort au Sahel depuis janvier 2013, date du lancement de l’opération militaire française « Serval ». La moitié du Mali était alors sous le contrôle de groupes armés djihadistes, alliés à des indépendantistes touareg.

Violences intercommunautaires

Pour l’état-major français, l’attaque d’Indelimane correspond à une « réaction face à la façon dont on agit dans cette zone ». Une semaine auparavant, des éléments de Barkhane et des forces maliennes avaient mené des opérations vers la frontière nigérienne et aux alentours d’Indelimane, dans l’objectif de « maintenir la pression sur les groupes armés présents dans la région ». Une fois Barkhane rentrée dans ses casernements, la réponse des djihadistes a été sanglante.

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