La victoire posthume du musicien italien DJ Fabo

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Dans un arrêt à l’importance historique, la Cour constitutionnelle italienne a ouvert la voie à une légalisation du suicide assisté.

Par Publié aujourd’hui à 04h46

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LETTRE DE ROME

DJ Fabo, avant son accident.
DJ Fabo, avant son accident. CORRIERE DELLA SERA

La vie de Fabiano Antoniani, plus connu en Italie sous son nom de scène de DJ Fabo, a pris fin le 13 juin 2014, dans les environs de Milan, par la faute d’un accident de circulation. Percuté de plein fouet par une voiture arrivant en sens inverse, alors qu’il s’était baissé pour ramasser son téléphone et qu’il conduisait sans ceinture, le jeune homme a été éjecté de son véhicule, et s’est écrasé au sol, brisé, a plusieurs mètres de là.

Mais DJ Fabo n’est mort que deux ans et demi plus tard, le 27 février 2017, dans une clinique suisse des bords du lac de Zurich, après avoir mordu sur une commande, déclenchant l’administration par intraveineuse d’un puissant barbiturique. Il venait d’avoir 40 ans.

Rendu aveugle et tétraplégique par ce stupide accident, l’ancien musicien ne pouvait même plus respirer sans l’aide d’une machine. Il avait multiplié les appels aux plus hautes autorités de l’Etat pour obtenir le droit d’abréger ses souffrances, en vain. « Je suis plongé dans une nuit sans fin, aidez-moi à mourir », avait-il ainsi supplié le président de la République Sergio Mattarella, en janvier 2017, sans obtenir d’autre réponse qu’un silence embarrassé.

Quelques semaines plus tard, sa fiancée Valeria Imbrogno, accompagnée de l’ancien député européen Marco Cappato (Parti radical), passait la frontière en direction de la Suisse, où le suicide assisté est légal, pour accéder à sa demande, au mépris des lois italiennes.

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Dimension militante

Mais la démarche des amis de DJ Fabo ne s’est pas arrêtée là. Elle comportait aussi une dimension militante. A peine revenu en Italie, Marco Cappato s’est rendu devant la police, à Milan, afin de s’accuser d’« aide au suicide », en vertu de l’article 580 du Code pénal italien. Son objectif ? Obtenir la tenue d’un procès aux assises, qui lui aurait permis de dénoncer l’incapacité des parlementaires à légiférer sur la fin de vie.

Ce procès n’aura jamais lieu mais la provocation de l’ancien député européen aura tout de même atteint son but. Dans un arrêt historique, rendu mercredi 25 septembre et relatif aux procédures contre Marco Cappato, la Cour constitutionnelle a déclaré qu’il était impossible de poursuivre quelqu’un qui aurait aidé au suicide une personne atteinte d’une maladie incurable et en état de vouloir consciemment mettre fin à ses jours.

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