La Turquie annonce ne pas renoncer au déploiement des antimissiles russes S-400

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Recep Tayyip Erdogan a opposé une fin de non-recevoir à la proposition de Donald Trump de lui vendre des missiles américains Patriot en échange de l’abandon des S-400.

Par Publié aujourd’hui à 12h33

Temps de Lecture 4 min.

Les présidents Recep Tayyip Erdogan et Donald Trump le 13 novembre à Washington.
Les présidents Recep Tayyip Erdogan et Donald Trump le 13 novembre à Washington. JIM WATSON / AFP

La Turquie n’entend pas renoncer à déployer les systèmes de défense antimissiles russes S-400 achetés à la Russie, a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan, jeudi 14 novembre, à bord de l’avion qui le ramenait à Ankara après une visite éclair à Washington où il a reçu un accueil des plus chaleureux de son homologue américain, Donald Trump.

Présentée comme une solution alternative par l’administration américaine, la vente éventuelle de missiles américains Patriot à la Turquie n’a rien changé. La volonté de M. Erdogan de se placer sous le parapluie russe reste intacte.

« J’ai dit à Trump que nous étions prêts à acheter les Patriot. Mais nous considérons que la proposition qui consiste à les acheter et à abandonner les S-400 est une atteinte à notre souveraineté », a-t-il expliqué aux journalistes présents dans l’avion présidentiel. « Il ne peut être question de quitter les S-400 et de se tourner vers les Patriots », a-t-il conclu.

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Pilier oriental de l’OTAN depuis 1952, la Turquie a sidéré ses alliés en achetant à la Russie des batteries de missiles S-400, conçus à l’origine pour déchiffrer et abattre les avions de l’Alliance. Leur déploiement est un vrai casse-tête pour l’OTAN, car il suppose la présence de techniciens militaires russes sur le sol turc, lesquels auront obligatoirement accès aux données captées par les puissants radars dont sont dotés les S-400. Moscou pourra ainsi facilement percer les secrets technologiques du nouvel avion furtif américain F-35.

« Très graves problèmes »

Le jeu trouble de la Turquie au sein de l’Alliance a tendu un peu plus ses relations avec ses partenaires traditionnels. Juste après la livraison des premiers S-400, arrivés en Turquie en juillet, Washington a suspendu la participation turque au programme de fabrication des F-35.

Pour le moment, la suspension n’est que partielle, les entreprises turques du secteur de la défense continuent, au ralenti il est vrai, de produire quelques pièces pour les F-35. Elle sera totale à partir de mars 2020, ce qui risque de porter un coup fatal à l’industrie turque de défense, la privant de contrats d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.

L’extrême complaisance manifestée par Donald Trump à l’endroit de son homologue turc lors de la visite de ce dernier à Washington, mercredi, avait pour objectif essentiel de le faire renoncer à l’utilisation des S-400.

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Comme les antimissiles n’ont pas encore été déployés, l’administration américaine pensait pouvoir convaincre M. Erdogan de les laisser dans leurs boîtes et de ne jamais les activer. C’est à ce prix seulement que la Turquie pourrait éviter l’imposition de sanctions prévues par « la loi visant à contrer les ennemis de l’Amérique par des sanctions » (Caatsa, ou Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act). Adoptée en 2017, cette loi prévoit des pénalités envers les Etats ou les entreprises qui ont conclu des accords commerciaux avec des entités russes.

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