La Tunisie face aux incertitudes de l’après-Essebsi

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Le président du Parlement Mohamed Ennaceur a été nommé chef d’Etat par intérim dans la foulée du décès de Béji Caïd Essebsi, alors que le prochain scrutin présidentiel est fixé au 15 septembre.

Publié aujourd’hui à 02h49, mis à jour à 03h34

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Mohamed Ennaceur prête serment et prend ses fonctions de chef d’État par intérim, après le décès du président Essebsi, à Tunis, le 25 juillet.
Mohamed Ennaceur prête serment et prend ses fonctions de chef d’État par intérim, après le décès du président Essebsi, à Tunis, le 25 juillet. LASSAD MANAI / AP

L’esprit de concorde a prévalu, jeudi 25 juillet, en Tunisie dans les heures qui ont suivi l’annonce officielle de la mort – à l’âge de 92 ans – du président Béji Caïd Essebsi, premier chef d’Etat avoir été élu au suffrage direct depuis la révolution de 2011. Sans aucune anicroche, le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a constaté la vacance du pouvoir présidentiel avant d’investir Mohamed Ennaceur, le président de la Chambre, des fonctions de chef d’Etat par intérim.

Agé de 85 ans, grand commis de l’Etat ayant servi sous le règne de Habib Bourguiba – où il fut ministre des affaires sociales – M. Ennaceur a aussitôt prêté serment. Il a la mission constitutionnelle d’organiser une élection présidentielle dans les trois mois. L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), qui fait office de commission électorale, a annoncé que le premier tour du scrutin aurait lieu le 15 septembre.

La Tunisie s’apprête ainsi à connaître une accélération de son calendrier électoral, le terme légal du quinquennat de M. Essebsi ayant été initialement fixé à la mi-novembre. Une autre échéance tout aussi sensible – les élections législatives – est prévue le 6 octobre. L’automne électoral s’annonce ainsi chargé pour les Tunisiens. L’enjeu de ce nouveau cycle politique – deuxième élection présidentielle et troisième scrutin législatif depuis 2011 – est crucial : l’enracinement de la démocratie dans ce petit pays d’Afrique du nord, à la fois pionnier et seul rescapé de la vague des « printemps arabes ».

Une crise constitutionnelle évitée

Les circonstances de l’investiture jeudi de M. Ennaceur comme chef d’Etat par intérim ont inspiré un soulagement assez général en Tunisie, tant la succession provisoire de M. Essebsi était redoutée, en raison du flou juridique entourant la procédure. En effet, en vertu de la Constitution (adoptée en 2014), seule la Cour constitutionnelle est habilitée à constater la vacance du pouvoir avant de confier l’intérim présidentiel au président de l’ARP. Or cette Cour constitutionnelle n’a toujours pas vu le jour en raison de l’incapacité des différents acteurs politiques à s’entendre sur sa composition.

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