la tête de liste LRM Loiseau se démarque de Castaner sur les ONG d’aide aux migrants

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Le ministre de l’intérieur avait estimé qu’elles « ont pu se faire complices » des passeurs, à l’unisson de son homologue italien d’extrême droite Matteo Salvini. Mais pour Nathalie Loiseau, elles sont « sincères ».

Par Alexandre Lemarié Publié aujourd’hui à 06h25

Temps de Lecture 3 min.

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La tête de liste LRM aux européennes Nathalie Loiseau sur les marches du palais de l’Elysée, le 20 mars.
La tête de liste LRM aux européennes Nathalie Loiseau sur les marches du palais de l’Elysée, le 20 mars. LUDOVIC MARIN / AFP

Une prise de distance aussi assumée que stratégique, dessinant deux lignes différentes au sein même de la majorité. La tête de liste La République en marche (LRM) aux élections européennes, Nathalie Loiseau, s’est désolidarisée des propos controversés de Christophe Castaner sur les organisations non gouvernementales (ONG) chargées de secourir les migrants en Méditerranée. « Je suis sûre que les ONG sont sincères. (…) Quand vous venez en aide à des gens qui se noient, vous le faites avec sincérité », a déclaré l’ex-ministre des affaires européennes, lundi 8 avril, sur Cnews, tout en ajoutant que « les passeurs en profitent ».

Trois jours plus tôt, M. Castaner, avait estimé que les ONG venant en aide aux migrants en Méditerranée « ont pu se faire complices » des passeurs, en évoquant « une réelle collusion » dans certains cas. Ces propos, tenus lors de la conférence de presse finale des ministres de l’intérieur du G7, qui se tenait à Paris, les 4 et 5 avril, faisaient ainsi écho à ceux tenus sur le sujet, la veille, par Matteo Salvini, son homologue italien d’extrême droite.

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Le même M. Salvini qui se pose comme le chef des nationalistes européens et qui incarne le front des « nationalistes » contre lequel Emmanuel Macron a appelé son camp, celui des « progressistes », à mener bataille dans l’optique des élections européennes.

Le jour même de la phrase de M. Castaner, le vice-président du Conseil italien a d’ailleurs rencontré Marine Le Pen, à Paris. Avant de poser pour une photographie avec la présidente du Rassemblement national (RN), son alliée historique, afin de symboliser leur rapprochement pour le scrutin du 26 mai.

Prise de distance

De quoi mettre en porte-à-faux la représentante de la liste macroniste aux européennes… Qui n’avait d’autre choix que de se distinguer des accusations de M. Castaner contre les organisations humanitaires. « Quand elle s’est rendue en Grèce, elle a toujours vu des ONG sincères et pas complices des passeurs. Et même s’il peut arriver que des passeurs profitent de la situation, elle fait bien le distinguo entre les ONG et les passeurs », appuie son entourage.

Pas question de laisser penser qu’elle pourrait cautionner l’argumentaire de l’extrême droite, en particulier du RN, qui constitue son principal rival pour le scrutin européen. « Elle doit mener le combat contre les populistes donc elle ne peut pas s’aligner sur des propos cautionnés par Salvini et Le Pen ! », décrypte un dirigeant de LRM.

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