La terrible image qui illustre le drame des migrants à la frontière du Mexique

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La photo d’un père et de sa fille noyés en traversant le rio Grande symbolise le chaos frontalier avec les Etats-Unis.

Par Publié aujourd’hui à 11h27, mis à jour à 11h54

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Les corps d’Oscar Martinez et de sa fille Angie Valeria, dans le rio Grande, à Matamoros (Mexique), le 24 juin.
Les corps d’Oscar Martinez et de sa fille Angie Valeria, dans le rio Grande, à Matamoros (Mexique), le 24 juin. Julia Le Duc/STR / AFP

Le drame des migrants, bloqués au nord du Mexique, a désormais son illustration glaçante : les corps enlacés d’un clandestin et de sa fillette, tous deux noyés en tentant de traverser le rio Grande qui les séparait des Etats-Unis. La photographie, tragique, révélée mardi 25 juin, suscite l’émoi des deux côtés de la frontière, où les médias l’ont vite associée au célèbre cliché d’Aylan Kurdi, enfant syrien de 3 ans échoué, en 2015, sur une plage de Turquie. La nouvelle image déchirante symbolise les ravages humanitaires de la contention migratoire négociée entre Washington et Mexico.

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Angie Valeria Martinez n’avait que 23 mois. Elle est morte, dimanche 23 juin, avec son père, Oscar Martinez. Ce cuisinier salvadorien de 25 ans l’avait prise sur son dos, la calant à l’intérieur de son T-shirt, pour traverser le fleuve. Tous deux ont été emportés par des courants violents sous les yeux terrifiés de la mère.

Selon le récit de cette femme de 21 ans, ils avaient fui la misère au Salvador arrivant, la semaine dernière, à Matamoros, capitale de l’Etat de Tamaulipas (nord-est du Mexique), frontalier de celui américain du Texas. Désespérée par la longue attente aux portes des Etats-Unis, la famille avait décidé, dimanche, de s’y rendre à la nage.

Goulots d’étranglement

Depuis, l’image de leurs dépouilles, découverte lundi 24 juin, fait la « une » des journaux mexicains et américains, tournant en boucle sur les chaînes télévisées et les réseaux sociaux des deux pays. Une photo choc au moment où le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO »), vient de déployer 15 000 agents de sa nouvelle garde nationale à la frontière avec les Etats-Unis, et 6 500 autres le long de celle avec le Guatemala. Objectif : freiner avant fin juillet les flux migratoires records vers les Etats-Unis, selon l’accord signé, le 7 juin, entre Mexico et Washington. Ce dernier prévoit aussi l’accueil sur le sol mexicain des demandeurs d’asile le temps que la justice américaine traite leurs dossiers.

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Ce pacte, arraché après d’âpres négociations, a permis d’écarter la menace brandie par Donald Trump d’imposer des taxes douanières sur tous les produits en provenance du Mexique qu’il accusait de laxisme envers l’immigration clandestine.

Mais les 15 000 demandeurs d’asile qui attendent à la frontière avec les Etats-Unis et les milliers d’autres qui affluent chaque jour, la plupart originaires d’Amérique centrale, provoquent des goulots d’étranglement au sud et au nord du Mexique.

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