la surprenante réapparition publique de Ne Muanda Nsemi, chef de la secte Bundu dia Kongo – JeuneAfrique.com

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Zacharie Badiengila – alias Ne Mwanda Nsemi – a fait une surprenante apparition, lundi, lors d’une conférence de presse organisée par le CNSA. Après son évasion spectaculaire de la prison de Makala à Kinsahsa, il y a deux ans, le chef de la secte Bundu dia Kongo n’était pas réapparu. Le gouvernement a « instruit les forces de sécurité de procéder à son arrestation ».


C’est une réapparition qui a surpris, voire choqué, nombre d’observateurs. Lundi, Zacharie Badiengila – alias Ne Muanda Nsemi – est apparu aux côtés de Joseph Olengankoy, le président du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre (CNSA), lors d’une conférence de presse. « Je tiens ici à présenter devant l’opinion nationale et internationale l’honorable Ne Mwanda Nsemi donné pour mort par plusieurs personnes », à déclaré le président du CNSA, ajoutant que « Ne Muanda Nsemi n’a pas été tué, ni par l’ancien régime, ni par le régime actuel ».

Costume bleu et cravate sombre, le chef du mouvement politique-religieux Bundu dia Kongo (BDK), plusieurs fois donné pour mort, a également pris la parole. « Je suis venu pour consolider la paix dans ce pays. Je suis venu pour travailler avec la gauche et la droite », a-t-il déclaré, assurant son intention de vouloir « rassembler ». Se présentant comme un « scientifique », il a affirmer vouloir « orienter les gens vers le développement ». « Nous sommes la locomotive de l’Afrique. Serons-nous capables de jouer notre rôle comme il se doit ? », s’est-il interrogé.


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Évasion rocambolesque et cavale

Le 17 mai 2017, Ne Muanda Nsemi, s’est évadé de la prison de Makala, à Kinshasa dans des conditions rocambolesques. Ses partisans avaient lors lancé un assaut contre la prison centrale de la capitale congolaise, où il était détenu depuis le mois de mars de la même année. Rubans rouges sur la tête et autour des bras – le signe de ralliement des BDK -, un groupe d’hommes et de femmes, pour certains armés de kalachnikovs, avait fait irruption à la maison d’arrêt, parvenant à forcer les portes de la prison après avoir maîtrisé les gardiens. Une fois à l’intérieur, les assaillants ont tué deux geôliers, « à la machette » selon les autorités de l’époque, avant de libérer Ne Muanda Nsemi.

Le chef des Bundu dia Kongo était depuis activement recherché. Dans plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux en juin 2017, ce député national honoraire appelait la population à la « désobéissance civile » face au régime de Joseph Kabila. Il accusait notamment l’ancien président congolais de faire obstacle à des enquêtes portant sur des massacres et tueries perpétrées dans le pays depuis plusieurs années.

Les services de police « instruits de procéder à son arrestation »

Fin 2018, Ne Muanda Nsemi avait plaidé auprès des autorités pour obtenir une amnistie. En septembre, il avait fait écrire une lettre par l’un des cadres de BDK au ministre de la Justice d’alors, Alexis Thambwe Mwamba, avant qu’un autre courrier ne soit adressé au président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku.


>>> À LIRE – Prison de Makala : retour sur l’évasion géante qui a secoué Kinshasa


Si Joseph Olengankoy a assuré lundi que « quelques autorités étaient au courant de [la] réapparition [de Ne Muanda Nsemi] », le vice-Premier ministre intérimaire en charge de l’Intérieur et Sécurité, Basile Olongo, n’a pas confirmé, et a en revanche assuré à Jeune Afrique avoir « instruit les forces de sécurité de procéder à son arrestation ».

« Le président de la République est un légaliste. C’est un évadé, et la logique la plus simple veut que l’on remette Ne Mwanda Nsemi en prison. les services sont instruits en ce sens, et il revient au chef de l’État de voir s’il peut, ou pas, le gracier ou ordonner sa libération conditionnelle », détaille le ministre. Basile Olongo a également insisté sur le fait que les mesures de grâce et de libérations provisoires qui ont concerné plusieurs prisonniers politiques ces dernières semaines, « ont été appliquées à des personnes qui se trouvaient en détention, et n’étaient pas en fuite ». « Les faits reprochés à Ne Muanda Nsemi sont extrêmement grave. Il s’agit d’atteinte à la sûreté de l’État et de plusieurs autres griefs graves », a-t-il ajouté.

 



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JeuneAfrique

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