la Suisse débranche une première centrale

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Vue de la centrale nucléaire de Mühleberg, en Suisse, en avril 2018.
Vue de la centrale nucléaire de Mühleberg, en Suisse, en avril 2018. Arnd Wiegmann / REUTERS

Avec Mühleberg, ce n’est pas la fin de l’histoire du nucléaire suisse qui s’écrit, juste une page de l’industrie énergétique qui se tourne puisque trois centrales et quatre réacteurs restent en activité. Mais à l’échelle de la confédération, la fermeture du site, vendredi 20 décembre, est vue comme un événement national.

Plantée au bord de la rivière de l’Aare, à quinze kilomètres de la capitale Berne, la centrale est nichée dans le fond de la vallée, invisible du village cossu de 3 000 âmes qui la domine. La brume de l’hiver l’enveloppe d’un voile protecteur, sur lequel les officiels et les journalistes, qui ont fait le déplacement, jettent un dernier regard. La télévision publique retransmet en direct la cérémonie. Pour quelques heures, Mühleberg est devenu le centre de la Suisse.

Un homme, René Maire, observe la scène. A la tête de l’hôtel de ville, il raconte ce que la centrale représentait pour Mühleberg : un bassin de 330 emplois – qui devraient être maintenus le temps du démantèlement – et des recettes fiscales plutôt confortables. Pudiquement, il dit que les habitants sont divisés sur cette fermeture. Sa ville restera dans l’Histoire comme celle qui a posé le premier jalon vers la sortie du nucléaire pour la Suisse.

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Une initiative approuvée par référendum à 58 %

Il était 12 heures 30 lorsque, dans la salle des commandes, un technicien a appuyé simultanément sur deux boutons. En trois secondes, la réaction en chaîne s’est arrêtée. Après 47 ans de service et près de 130 milliards de kilowatts heures produits – de quoi alimenter en électricité les 130 000 habitants de Berne durant un siècle –, l’unique réacteur de Mühleberg s’est tu. Un moment « historique » salué par Suzanne Thoma, la directrice de BKW (Forces motrices bernoises), la société qui exploitait le site qui fournissait 5 % de l’électricité de la confédération helvétique.

Cette fermeture est le résultat d’une double décision. Celle de BKW qui a jugé trop élevé le coût des investissements nécessaires pour répondre aux exigences de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN). Car Mühleberg a connu des incidents par le passé. Un incendie en 1971, puis des fissures repérées sur le manteau du réacteur dés les années 90. Et celle de la Confédération Helvétique qui avait décidé, après la catastrophe de Fukushima en 2011, de sortir progressivement du nucléaire. Une initiative approuvée par 58 % des Suisses lors d’un référendum qui s’est tenu en mai 2017 et qui interdit la construction de nouvelles centrales.

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