la Suède enquête sur son ambassadrice en Chine

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Les services de renseignement suédois se penchent sur une rencontre secrète entre deux hommes d’affaires chinois, l’ambassadrice Anna Lindstedt et la fille de l’éditeur suédo-chinois Gui Minhai.

Par Olivier Truc Publié aujourd’hui à 15h52, mis à jour à 16h20

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L’ambassadrice de Suède à Pékin, Anna Lindstedt, à Stockholm, le 14 février 2019.
L’ambassadrice de Suède à Pékin, Anna Lindstedt, à Stockholm, le 14 février 2019. Leif R Jansson / AP

Le renseignement suédois, Säpo, a entamé une enquête préliminaire pour contact avec une puissance étrangère à la suite d’une rencontre secrète. Les 24 et 25 janvier à l’hôtel Sheraton de Stockholm, Anna Lindstedt, l’ambassadrice de Suède à Pékin, Angela Gui, la fille de l’éditeur suédo-chinois Gui Minhai, emprisonné en Chine, et deux hommes d’affaires chinois, se sont vus sans que le ministère suédois des affaires étrangères ne soit au courant, selon les affirmations de ce dernier.

« J’ai appris l’existence de la rencontre le 8 février, peu avant que les échos de cette réunion ne soient publiés dans la presse, et décidé de voir s’il y avait lieu d’ouvrir une enquête préliminaire », déclare au Monde Hans Ihrman, le procureur chargé du dossier.

La veille, le 13 février, Angela Gui a publié sur son blog un article relatant cette rencontre, décrite comme « une expérience très étrange ». La jeune femme y raconte qu’à la mi-janvier, elle est contactée par l’ambassadrice de Suède en Chine, Anna Lindstedt, qui lui demande de faire le voyage de Londres à Stockholm le 24 janvier, évoquant « une nouvelle approche du cas de son père ».

Sur place, et en présence de l’ambassadrice suédoise, deux hommes d’affaires chinois ont conseillé à la fille de l’éditeur de cesser de parler de l’emprisonnement de son père si elle voulait l’aider à retrouver la liberté. Ces suggestions appuyées s’adressaient également à Kurdo Baksi, un journaliste suédois d’origine kurde, militant de longue date des droits humains, engagé en faveur de l’éditeur depuis l’été 2017, organisateur notamment d’une manifestation de soutien le 30 janvier à Stockholm et cible de plusieurs communiqués indignés de l’ambassade de Chine en Suède ces dernières semaines.

La diplomate aux abonnés absents

Cette mystérieuse rencontre a duré une trentaine d’heures. « Je n’ai pas assisté à toutes les rencontres, mais on m’a demandé de tout le temps rester à proximité », raconte au Monde Kurdo Baksi.

Angela Gui raconte encore que les hommes d’affaires chinois lui ont demandé de choisir entre son père et ses valeurs. Evoquant l’ambassadrice suédoise, l’un des Chinois dit à la fille de l’éditeur, selon cette dernière : « Si vous continuez à parler aux médias, cela causera du tort à sa carrière. »

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