La Suède en décalage sur la gestion du coronavirus

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Le centre de Stockholm, mardi 17 mars.
Le centre de Stockholm, mardi 17 mars. ALI LORESTANI / AFP

Un royaume d’irréductibles Vikings au nord d’une Europe qui s’enferme. C’est l’image que donne désormais la Suède, en pleine pandémie. Alors que ses voisins prennent des mesures de plus en plus drastiques pour lutter contre la propagation du coronavirus – la Finlande a déclaré l’état d’urgence lundi 16 mars, tandis que la Norvège et le Danemark sont en « lockdown » (blocage) –, Stockholm continue d’appeler au civisme de sa population, en limitant les mesures obligatoires, à l’image du Royaume-Uni.

Seules restrictions, jusqu’à présent : l’interdiction des rassemblements de plus de 500 personnes et des visites dans les maisons de retraite. Lors d’une conférence de presse, mardi 17 mars, le premier ministre, Stefan Löfven, en a annoncé une nouvelle : à partir de mercredi, lycées et universités ferment. En revanche, les jardins d’enfants, écoles et collèges restent ouverts, jusqu’à nouvel ordre.

Mardi, le royaume comptabilisait 1 167 contaminés et sept décès. « Tout le monde, dans notre pays, doit se préparer à une période de mise à l’épreuve, qui va probablement durer pendant longtemps », a déclaré M. Löfven. Evoquant « une menace pour la société et le système de santé », il a enjoint aux Suédois de « faire tout en [leur] pouvoir pour limiter la propagation du virus ».

Un modèle de gouvernance spécifique

Pour le moment, cela inclut : se laver les mains et rester chez soi, au moindre symptôme de rhume ou de grippe, et ne sortir que deux jours après la disparition de ces symptômes. Depuis lundi, les personnes de plus de 70 ans sont également priées d’éviter au maximum de sortir. Les Stockholmois, pour leur part, sont encouragés à opter pour le télétravail, si possible.

Des mesures qui semblent bien dérisoires, comparées à celles adoptées ailleurs. « Ce n’est pas comme si la Suède faisait une évaluation et tous les autres pays en faisaient un autre », a réagi mardi M. Löfven, qui a affirmé être en contact avec les gouvernements islandais et finlandais. « Nous avons en gros la même appréciation », a-t-il assuré.

Alors comment expliquer les divergences d’approche ? Les médias évoquent un modèle de gouvernance spécifique : en Suède, ce ne sont pas les ministres qui décident, mais les experts. Dans ce cas précis, ceux de l’Agence de la santé publique (Folkhälsomyndigheten), dont le directeur, Johan Carlson, accompagne le premier ministre lors de chacune de ses conférences de presse, tandis que son chef épidémiologiste, Anders Tegnell, informe quotidiennement les Suédois sur l’évolution de la situation.

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