la stratégie du gouvernement britannique est polluée par l’affaire Cummings

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Dominic Cummings, le conseiller spécial du premier ministre Boris Johnson devant son domicile à Londres, le 28 mai.
Dominic Cummings, le conseiller spécial du premier ministre Boris Johnson devant son domicile à Londres, le 28 mai. HENRY NICHOLLS / REUTERS

« Ce lancement précipité du système Test and trace [traçage systématique des cas de Covid-19], n’est-ce pas juste un moyen d’en finir avec les gros titres sur l’affaire Dominic Cummings ? », demande Kay Burley, la présentatrice de la matinale sur Sky News, jeudi 28 mai, faisant allusion au conseiller spécial de Boris Johnson accusé de n’avoir pas respecté les règles du confinement. Son invité, le ministre britannique de la santé, Matt Hancock, répond dans un grand éclat de rire : « C’est le comble ! D’habitude, on me reproche d’être en retard. » « Je ne suis pas sûre que cela fasse rire nos auditeurs », réplique sèchement la journaliste. Ambiance…

L’allégation de Kay Burley montre une chose : Boris Johnson a beau tout tenter, depuis près d’une semaine, pour « tirer un trait », comme il le dit lui-même, sur la « distraction » de l’affaire Cummings, cette dernière parasite sérieusement sa stratégie de lutte contre le coronavirus, alors que le bilan approche désormais les 38 000 décès au Royaume-Uni. « L’affaire est close », a insisté M. Johnson, jeudi soir, après que la police de Durham, la ville du nord de l’Angleterre où M. Cummings s’est isolé avec sa famille début avril, en dépit des consignes officielles (« restez à la maison »), a annoncé ne pas le poursuivre bien qu’il « puisse avoir contrevenu aux règles ».

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Une partie des médias et de ses opposants politiques soupçonnent le premier ministre d’instrumentaliser des annonces sanitaires pour faire oublier qu’il refuse de se séparer de l’architecte de sa stratégie Brexit. Plus grave, ils redoutent que son attitude décourage les Britanniques de continuer à suivre à la lettre les recommandations gouvernementales. C’est le cas d’une grosse quarantaine d’élus de son propre camp conservateur, qui réclament toujours la tête de M. Cummings.

« Dangereusement irresponsable »

Espérant enfin « avancer », dans sa stratégie, M. Johnson avait donc dépêché un fidèle – M. Hancock, mercredi 27 mai au soir – afin d’expliquer en direct de Downing Street, en quoi consistait le système Test and trace, censé être opérationnel dès le lendemain matin, jeudi. Toute personne présentant des symptômes est invitée à réclamer un test, puis à signaler au NHS (le système hospitalier britannique) toutes les personnes avec qui elle a été en contact rapproché (à moins de 2 mètres pendant au moins quinze minutes). Ces dernières doivent s’isoler « immédiatement » pendant quatorze jours.

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