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Les députés ont voté contre son avis, mercredi, un texte demandant le report de la sortie de l’UE au 31 janvier 2020. Ils ont également rejeté sa proposition d’élections le 15 octobre.
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Boris Johnson, déjà la sortie de route ? Mercredi 4 septembre, six semaines à peine après son arrivée à Downing Street, le premier ministre britannique a perdu la maîtrise de sa stratégie sur le Brexit, celle de son calendrier et même celle de son propre camp, en pleine crise interne.
La veille déjà, Boris Johnson avait encaissé coup sur coup la défection d’une vingtaine de tories de premier plan, perdu sa majorité et cédé le contrôle de l’agenda législatif à la Chambre des communes. « Il y aura des bosses sur la route », avait-il prévenu fin août, à propos d’un éventuel « no deal » ou d’une négociation commerciale avec les Etats-Unis. Avait-il prévu d’être aussi secoué, et aussi vite ?
La surprise n’est pas totale, mais la claque quand même sonore. Mercredi, vers 17 heures, les députés britanniques infligent à M. Johnson son deuxième camouflet législatif en deux jours, votant à une majorité jugée confortable (28 voix) une loi l’obligeant à aller quémander un report de la date du Brexit au 31 janvier 2020. Le but ? Eviter une sortie sans accord le 31 octobre, brutale et très dommageable pour l’économie britannique.
Une « loi défaitiste »
Aux Communes, Boris Johnson a beau rouler des yeux, dénoncer une « loi défaitiste », jurer qu’il travaille toujours à un accord avec Bruxelles, l’Alliance du « non au no deal », cet attelage improbable constitué des travaillistes, des libéraux, des indépendantistes écossais, et des « rebelles » conservateurs, tient bon. C’en est presque fini du Brexit « do or die » (maintenant ou jamais) promis par le premier ministre pour Hallowen.
La deuxième défaite de la journée est encore plus cinglante pour le locataire du 10 Downing Street. M. Johnson avait prévenu : si les députés devaient l’obliger à demander un report du Brexit à Bruxelles, il réclamerait immédiatement des élections générales, le 15 octobre, via une dissolution du Parlement. Mais cette dernière ne peut advenir qu’avec les deux tiers des voix aux Communes. Or, en fin de soirée mercredi, le compte n’y est pas du tout… M. Johnson avait besoin de 434 voix, il n’en obtient que 298.
Les votes travaillistes, indispensables, manquent largement à l’appel. Pris à partie par un Boris Johnson électrique, Jeremy Corbyn explique avoir voulu éviter un « piège ». « C’est un mouvement cynique de la part d’un premier ministre cynique », ajoute le leader travailliste, dans une Chambre des communes survoltée, les yeux braqués sur son premier adversaire politique. « Notre priorité est d’éviter un “no deal”, de terminer d’adopter ce texte de loi [anti-“no deal”] », assure encore M. Corbyn.
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