« La solution à la crise catalane passe par le dialogue, la démocratie et l’autodétermination »

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« Quelle qu’elle soit », la décision sur l’indépendance de la Catalogne doit être prise par les citoyens et leurs représentants « et non par les juges », estiment, dans une tribune au « Monde », sept dirigeants et anciens dirigeants du gouvernement de la région autonome, dont Quim Torra et Carles Puigdemont.

Publié le 17 octobre 2019 à 01h25 Temps de Lecture 4 min.

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Manifestion à Barcelone contre le verdict qui juge anticonstitutionnel le référendum pour l’indépendance de la Catalogne, le 16 octobre.
Manifestion à Barcelone contre le verdict qui juge anticonstitutionnel le référendum pour l’indépendance de la Catalogne, le 16 octobre. Albert Gea / REUTERS

La Cour suprême espagnole a finalement rendu sa décision, lundi 14 octobre. Après deux ans de détention provisoire, six anciens membres du gouvernement catalan, une ancienne présidente du Parlement catalan et deux présidents d’associations indépendantistes ont été condamnés à entre neuf et treize ans de prison.

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Peu importe qu’il n’y ait pas eu de rébellion ou de « sédition », mais un référendum [pour ou contre l’indépendance de la Catalogne, convoqué par le gouvernement catalan le 1er octobre 2017]. Peu importe que les citoyens catalans n’aient infligé de violence à personne. Peu importe que le monde entier ait vu comment, lors du référendum, la police espagnole a utilisé une violence disproportionnée contre des citoyens non armés de tous âges, contre des familles entières, simplement parce qu’ils voulaient voter. Peu importe que l’organisation de référendums et la déclaration pacifique d’indépendance aient été dépénalisées en Espagne [un projet d’autonomie a été approuvé par le Parlement catalan en 2005].

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La seule chose qui compte, c’est que les structures non réformées de l’Etat espagnol aient voulu punir ces femmes et ces hommes pour avoir donné aux citoyens catalans la possibilité de décider de leur propre avenir par référendum, pour avoir osé remettre en question le bien le plus sacré de tous : l’unité de l’Espagne.

Bien sûr, pour les juges espagnols, il importe peu que le tribunal du Schleswig-Holstein, en Allemagne, ait rejeté les accusations de rébellion et de sédition contre l’ancien président Carles Puigdemont [le tribunal régional supérieur du Schleswig-Holstein a autorisé, jeudi 12 juillet 2018, la remise à Madrid du chef indépendantiste catalan Carles Puigdemont]. Ils ne se souciaient pas non plus que le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire appelle à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques en mai 2019. Ni que les ONG Organisation mondiale contre la torture et Amnesty International demandent la libération des dirigeants sociaux emprisonnés.

Coup dur pour la démocratie

Nous, qui sommes, ou avons été, présidents du gouvernement ou du Parlement catalan estimons que la décision prise lundi par le Tribunal suprême espagnol, et soutenue politiquement par le gouvernement espagnol, représente un coup dur pour la qualité démocratique de l’Espagne et une violation des engagements internationaux en matière de droits humains et civils. Ce qui est en jeu, c’est la liberté d’expression, de pensée, de réunion.

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