la semaine de la dernière chance

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Les destins de Theresa May et du divorce avec l’UE sont suspendus à une série de votes cruciaux à Westminster.

Par Philippe Bernard Publié aujourd’hui à 10h09, mis à jour à 10h12

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Theresa May, au port de Grimsby, dans le nord-est de l’Angleterre, le 8 mars.
Theresa May, au port de Grimsby, dans le nord-est de l’Angleterre, le 8 mars. CHRISTOPHER FURLONG / Getty Images

Après deux années de négociations serrées et à moins de vingt jours de leur divorce, programmé pour le 29 mars, ni le Royaume-Uni ni les vingt-sept Etats de l’Union européenne (UE) n’ont encore la moindre idée de ce que sera leur vie d’après. La confusion risque d’atteindre son comble, à Londres, mardi 12 mars, si, comme c’est probable, Theresa May échoue pour la deuxième fois à faire adopter par la Chambre des communes l’accord avec l’UE qu’elle a conclu en novembre 2018 à Bruxelles.

La paralysie du gouvernement britannique, causée par le Brexit, pourrait alors se muer en crise politique ouverte. Avec trois issues possibles : un Brexit plus modéré, une dramatique sortie de l’UE sans accord (« no deal ») ou un maintien dans l’UE à la suite d’un nouveau référendum. « D’ici à la fin de la semaine, nous pourrions nous retrouver sans accord, sans Brexit ou sans premier ministre », résume un ministre anonyme dans le Times.

« Nous voguons dans des eaux très dangereuses (…). Les gens qui tentent d’arrêter le Brexit ont du vent dans les voiles », a averti le ministre des affaires étrangères, Jeremy Hunt, dimanche 10 mars sur la BBC, enjoignant aux députés conservateurs de voter l’accord sous peine de trahir la promesse du Brexit. Au même moment, des élus tory pro-Brexit faisaient savoir qu’ils n’avaliseraient le texte que contre une promesse de démission prochaine de Theresa May. Keir Starmer, le « M. Brexit » du Parti travailliste, n’a fait qu’enfoncer le clou : « D’ici à mardi soir, la première ministre pourrait avoir perdu les commandes. »

« Arrogant et condescendant »

Depuis que, le 15 janvier, les députés ont rejeté massivement l’accord avec l’UE, le plan de Theresa May est simple mais périlleux : obtenir de l’Union des concessions aptes à faire changer d’avis suffisamment d’élus conservateurs, et jouer la montre en misant sur leur peur d’un « no deal » le 29 mars ou d’un report de cette date qui remettrait en question le Brexit promis à leurs électeurs. L’ampleur de la défaite de janvier aux Communes – 432 des 650 députés avaient dit non à l’accord de divorce, et 118 élus conservateurs sur 317 avaient fait défection à leur première ministre – rend la pente difficile à remonter.

Pour tenter de le faire, Mme May a été contrainte d’adopter une curieuse posture : dénoncer l’accord négocié par ses propres soins, pour reprendre à son compte les critiques des députés rebelles. Ceux-ci craignent que, pour garantir le non-retour de la frontière entre les deux Irlandes, le Royaume-Uni soit contraint de demeurer éternellement dans une union douanière européenne, disposition baptisée « backstop » présentée comme provisoire dans l’accord.

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