La Russie, soutien indéfectible de Minsk

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Le président russe Vladimir Poutine (à droite) avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko, à Moscou, le 22 avril 2021.

Allié encombrant, mais allié plus que jamais. Si l’interception d’un vol commercial par le régime d’Alexandre Loukachenko a suscité un certain flottement à Moscou, la ligne russe est désormais claire : soutien indéfectible à Minsk, injustement attaqué par les capitales occidentales. Et en symbole de cette union, la visite annoncée du président biélorusse, en fin de semaine.

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Il a fallu attendre la mi-journée, lundi 24 mai, près de vingt-quatre heures après l’arrestation de l’opposant Roman Protassevitch, pour entendre les premières réactions officielles russes. La porte-parole du ministère des affaires étrangères s’est dite « choquée » par… les réactions venues d’Occident. Maria Zakharova a dénoncé l’hypocrisie des « gardiens de la morale », rappelant l’atterrissage forcé de l’avion du président bolivien Evo Morales, en 2013, motivé par l’interdiction de survol émise par plusieurs pays européens.

Pendant ce temps, le Kremlin assurait le service minimum : « Ce sont les instances aériennes internationales qui doivent donner une évaluation », commentait son porte-parole, Dmitri Peskov.

Il a même fallu attendre l’après-midi pour que soit rappelé le sort de la ressortissante russe Sofia Sapega, 23 ans, arrêtée en même temps que M. Protassevitch, son compagnon, et dont on est sans nouvelles. Le ministre russe des affaires étrangères a promis qu’un soutien consulaire lui serait apporté. Pour le reste, Sergueï Lavrov a apporté un appui clair à Minsk, dont il a salué l’approche « raisonnable » et la « volonté (…) de suivre toutes les règles internationales et de garantir une transparence totale ».

Huis clos mortifère

Les sanctions annoncées dans la soirée de lundi par le Conseil européen ne changent pas la donne. Sur le plateau de la première chaîne, peu avant leur adoption, un expert se réjouissait : « Si l’Union européenne restreint les vols des compagnies biélorusses, la Russie est gagnante. Cela va définitivement verrouiller la Biélorussie dans notre orbite. »

De fait, l’affaire Protassevitch renforce bel et bien l’attelage russo-biélorusse, au moins au sommet. Depuis un an que le régime de M. Loukachenko est fragilisé par une contestation massive, Minsk a choisi de faire complète allégeance à la Russie, gage de sa survie. Fini les déclarations défiantes sur l’annexion de la Crimée ou les mains tendues à Bruxelles – le remuant dictateur biélorusse s’est mué dans le rôle du vassal.

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