la Russie bloque un projet de résolution à l’ONU

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La Russie a bloqué, mercredi 5 février à l’ONU, un projet de résolution britannique sur la Libye en refusant, selon des diplomates, le mot « mercenaire » dans le texte, instillant le doute sur la possibilité d’un vote du Conseil de sécurité avant la fin de la semaine. « Il y a quelques paragraphes dans la résolution qui posent problème », a déclaré à des journalistes l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, sans entrer dans les détails, à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité demandée à la hâte par Moscou. « Nous avons décidé de poursuivre les discussions avec les autres » partenaires du Conseil, a-t-il ajouté.

Plus tôt, la Russie avait interrompu une procédure d’approbation du texte qui aurait pu permettre un vote jeudi ou vendredi. Selon les amendements au projet britannique demandés par Moscou, auxquels a eu accès l’AFP, la Russie souhaite que le terme « mercenaires » soit remplacé par « combattants terroristes étrangers » dans un paragraphe soulignant « la préoccupation » du Conseil de sécurité devant leur « implication croissante en Libye ».

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Selon une source diplomatique, lors des négociations qui durent maintenant depuis plus de deux semaines, le Royaume-Uni a eu des difficultés non seulement avec la Russie mais aussi avec les Etats-Unis. Washington a ainsi réclamé que les « mercenaires russes du groupe Wagner » soient clairement identifiés dans le texte, avant de réduire ses prétentions en n’acceptant plus que le mot « mercenaires ». La Russie est accusée depuis plusieurs mois d’avoir soutenu l’acheminement en Libye de plusieurs milliers de mercenaires du groupe russe privé Wagner au profit du maréchal Khalifa Haftar, qui cherche depuis avril à s’emparer militairement de Tripoli. Moscou a nié toute implication.

Viol de l’embargo sur les armes

« Les discussions continuent » au Conseil de sécurité, a confirmé à des journalistes l’ambassadrice britannique à l’ONU, Karen Pierce. « Nous voudrions avoir l’unité sur le texte » et « qu’il soit adopté rapidement », a-t-elle ajouté, rappelant que deux semaines et demie s’étaient écoulées depuis le sommet de Berlin du 19 janvier, dont les conclusions doivent être entérinées par la résolution en question. Outre la Russie, l’Afrique du Sud a aussi demandé plusieurs modifications au texte britannique, selon une source diplomatique.

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Depuis dix mois que dure le siège de Tripoli, contrôlée par Faïez Sarraj, chef du gouvernement d’accord national (GAN) reconnu par l’ONU, le Conseil de sécurité n’a jamais réussi à se mettre d’accord sur une résolution. Des appels à un cessez-le-feu ont été lancés, mais aucune mesure contraignante n’a été prise par l’ONU, qui déplore régulièrement que l’embargo sur les armes imposé en 2011 soit violé par de nombreuses parties – Emirats arabes unis, Turquie et Jordanie ont été cités – et que des mercenaires soient envoyés par des Etats soutenant l’un ou l’autre des deux belligérants.

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