La revanche de Trump Junior

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Publié aujourd’hui à 02h31

Les journalistes de CNN ? « Des connards. » Les élus démocrates ? « Des crétins et des clowns. » Les idées de la gauche américaine ? « Des foutaises hystériques. » Son père ? « L’homme qui a baisé l’ensemble du Parti démocrate. »

Donald Trump Jr, le fils aîné du président américain, ne s’embarrasse guère de subtilités quand il s’agit de juger ses adversaires ou d’encenser son père. Ce franc-parler est devenu sa marque, prisée des trumpistes. « Il est tranchant, direct, efficace », confirme Steve, un électeur sous le charme rencontré lors d’un meeting de Donald Trump à Sunrise (Floride), fin novembre. Une image de cogneur que l’aîné de la fratrie Trump peaufine sur les réseaux sociaux et les plateaux télé depuis qu’un soir de juillet 2016, il a fait son entrée en politique.

Ce jour-là, devant la convention d’investiture du Parti républicain, Donald Trump Jr portait une cravate d’un rose audacieux et les cheveux sagement plaqués en arrière. Sur scène, les phrases saccadées et le souffle un peu court donnaient au discours des airs de grand oral pour jeune homme pressé. Mais en quelques formules chocs et de vibrantes envolées sur l’état – forcément désastreux – du pays, le trentenaire transforma l’exercice en harangue politique remarquée. Seize minutes d’apologie paternelle, ponctuées d’applaudissements, sous le regard de son frère, de sa sœur, de son épouse (ses cinq enfants en bas âge manquaient ce soir-là à l’image lissée, travaillée depuis des mois par la tribu Trump). Alors que les républicains allaient désigner leur candidat à l’élection présidentielle, « Junior » venait de se faire un prénom.

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Trois ans plus tard, le président américain ne s’y est pas trompé. En juin, à l’heure de lancer la campagne pour sa réélection en 2020, c’est à son fils aîné, et à personne d’autre, qu’il a confié le discours d’ouverture. A force de meetings tenus en lieu et place de son père, de soutien apporté à des candidats républicains à travers le pays, de tweets sans retenue contre les ennemis du clan, « Don Jr » s’est imposé comme un atout dans la bataille à venir, éclipsant au passage sa sœur Ivanka.

« Imagine que ce soit un loser »

Le public peut apprécier la métamorphose : la barbe taillée, qui atténue l’air jusque-là juvénile du tout juste quadragénaire ; la chemise ouverte, le corps en mouvement, la voix de tribun, signes d’une aisance manifeste sur scène. Moins corseté, le propos a pris des accents populistes, il est jalonné des grossièretés emblématiques de l’ère Trump, ces mots que la presse américaine s’évertue à censurer.

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