La Réserve fédérale baisse de nouveau ses taux directeurs

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Même si l’économie américaine s’est montrée résiliente au troisième trimestre, la Fed, préoccupée par les incertitudes internationales, a de nouveau baissé ses taux directeurs, mercredi 30 octobre.

Par Publié aujourd’hui à 09h55

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Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, annonce une nouvelle baisse des taux de l’institut monétaire, mercredi 30 octobre à Washington.
Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, annonce une nouvelle baisse des taux de l’institut monétaire, mercredi 30 octobre à Washington. ALEX WONG / AFP

Une fois n’est pas coutume, le président américain, Donald Trump, n’a pas réagi à l’annonce par une salve de Tweet grossiers, reprochant à l’institution de ne pas en faire assez. Mercredi 30 octobre, la Réserve fédérale (Fed) a baissé ses taux directeurs d’un quart de point : ils évoluent désormais dans la fourchette de 1,50 % à 1,75 %, contre 1,75 % à 2 % jusque-là. Il s’agit de la troisième baisse réalisée cette année, effaçant partiellement les quatre hausses de l’an passé. La politique monétaire est « au bon niveau », a indiqué Jerome Powell, le président de l’institut monétaire, lors de sa conférence de presse. Façon de faire comprendre que la Fed envisage désormais de marquer une pause.

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Même si le taux de chômage (3,5 %) est à un niveau historiquement bas, le comité de politique monétaire estime néanmoins que la torpeur de l’inflation et les doutes pesant sur la conjoncture internationale justifiaient un nouvel assouplissement. Mais la décision ne fait pas l’unanimité dans ses rangs. Deux de ses dix membres jugent, en effet, que l’économie américaine, en bonne forme, n’avait guère besoin d’une nouvelle dose de morphine monétaire.

La consommation marque le pas

Il est vrai que les chiffres publiés un peu plus tôt par le département du commerce ont de quoi faire pâlir de jalousie n’importe quel gouvernement européen : au troisième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 1,9 %, en rythme annualisé. C’est mieux que les 1,6 % attendus par le consensus des économistes, même si le ralentissement tendanciel de la croissance se confirme – au premier et au deuxième trimestre, le PIB avait progressé respectivement de 3,1 % et de 2 %.

Infographie Le Monde

La consommation des ménages, principal moteur de l’activité, a marqué un peu le pas (+ 2,9 %, contre 4,6 % au trimestre précédent), tandis que les dépenses fédérales ont bondi de 3,4 %. Surtout, le marché de l’immobilier résidentiel a crû de 5,1 %, sa plus forte progression depuis deux ans, dopée par les précédentes baisses de taux.

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L’investissement des entreprises, en revanche, envoie des signaux préoccupants : il a reculé de 3 % au troisième trimestre, sa plus forte baisse depuis trois ans. « Il s’agit de la première contraction supérieure à 1 % depuis 2009, reflétant les faiblesses de la demande mondiale, la hausse des barrières douanières, les incertitudes politiques élevées », égrène Gregory Daco, de chez Oxford Economics, dans une note sur le sujet. Pis, les investissements en capacités productives ont chuté de 15,3 %, après le recul déjà marqué de 11 % au deuxième trimestre. « Dans ces conditions, la croissance ne devrait guère dépasser 1 % au quatrième trimestre », juge Andrew Hunter, de chez Capital Economics. « L’économie devrait éviter la récession en 2020, mais retrouvera son rythme de long terme, autour de 1,6 % », ajoute Arthur Jurus, chef économiste chez Landolt & Cie.

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