la rencontre Salvini-Le Pen, où comment l’extrême droite tente de peser

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En marge de sa visite en France, le leader italien a posé avec la présidente du RN. Depuis des mois, les contacts se multiplient entre partis souverainistes.

Par Jérôme Gautheret, Jean-Baptiste Chastand et Lucie Soullier Publié aujourd’hui à 11h50, mis à jour à 14h32

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C’est la photographie que Marine Le Pen voulait afficher depuis des semaines. Elle a, enfin, pu la publier vendredi 5 avril, bras dessus bras dessous avec Matteo Salvini sur Twitter :

En marge de sa visite en France pour une réunion des ministres de l’intérieur du G7, le vice-président du conseil italien a donc rencontré, vendredi matin, la présidente du Rassemblement national (RN, ex-Front national), son alliée historique, pour un « petit déjeuner de travail », qui semblait surtout destiné à apporter un démenti aux observateurs pointant le peu d’empressement marqué, ces dernières semaines, par le dirigeant d’extrême droite italien envers sa partenaire française, jugée trop radicale par plusieurs alliés potentiels de la Ligue. Après la rencontre, Matteo Salvini a fait savoir son intention « d’élargir l’alliance » constituée entre les deux formations.

Depuis des mois, les contacts se multiplient entre les partis souverainistes de droite européens, avec les yeux rivés sur l’après-scrutin du 26 mai. En progression dans la plupart des pays du Vieux Continent, l’extrême droite espère bien être au cœur du pouvoir européen lors de la prochaine mandature, ce qui suppose d’élargir sa base et de nouer des alliances. Avec un objectif : former un nouveau groupe assez puissant pour convaincre la droite conservatrice traditionnelle de s’allier avec eux.

Dans l’opération, la Ligue de Matteo Salvini, qui devrait, selon les sondages, être la deuxième délégation au Parlement après la CDU-CSU allemande, joue un rôle central. Lundi à Milan, le numéro deux du gouvernement italien doit lancer, au nom du groupe Europe des nations et des libertés (ENL), un « manifeste » pensé comme un point de ralliement potentiel des souverainistes. Des représentants de l’AfD allemande sont attendus, et les adhésions des Espagnols de Vox, du Parti du peuple danois et des Vrais Finlandais sont considérées comme acquises. La présence des Polonais de Droit et justice (PiS), qui était donnée pour certaine il y a quelques jours encore, n’est plus évoquée.

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Eventuel bouleversement à Rome

Au-delà des querelles d’ego et des inévitables antagonismes entre partis réticents à l’idée même d’alliances transnationales, la volonté de s’entendre pour peser semble largement partagée, au-delà des frontières traditionnelles. « Nous sommes prêts à former une nouvelle majorité au Parlement européen pour remplacer la vieille coalition entre le Parti populaire européen [PPE, conservateurs] et les socialistes », promet ainsi le Tchèque Jan Zahradil, le président du parti des Conservateurs et Réformistes européens (CRE), qui regroupe aujourd’hui les partis de droite souverainiste comme les tories britanniques – en partance du Parlement européen après le Brexit –, ou le PiS au pouvoir en Pologne.



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