La rédactrice en chef d’un média russe meurt après s’être immolée par le feu

0
49

[ad_1]

Irina Slavina, à Nijni Novgorod, le 1er octobre 2019.

La rédactrice en chef du média en ligne indépendant Koza Press est morte vendredi 2 octobre, a annoncé le site d’information. Irina Slavina s’était immolée par le feu en face du quartier général de la police de Nijni Novgorod, la ville industrielle où se trouvait le siège du média, à la suite de perquisitions dans une enquête visant l’opposition à Vladimir Poutine.

Koza Press fait figure d’exception dans le journalisme local soumis à des pressions exercées par les autorités, publiant régulièrement des articles sur l’opposition au régime de Vladimir Poutine.

« Menée au suicide »

Jeudi, Irina Slavina avait écrit sur les réseaux sociaux que la police et les forces de l’ordre fédérales avaient fait irruption dans son appartement aux premières heures de la matinée. Ils recherchaient des indices sur des liens avec Russie ouverte, un mouvement d’opposition fondé par l’ex-oligarque Mikhaïl Khodorkovski, devenu un opposant à Vladimir Poutine, et visé par les autorités. « Je n’ai rien », avait insisté la journaliste, précisant que la police avait confisqué ses notes, son ordinateur, et les ordinateurs portables et téléphones lui appartenant et ceux de son mari et de sa fille.

Le dirigeant de l’opposition Alexeï Navalny, en convalescence à Berlin après avoir été empoisonné en Russie par une substance identifiée par les médecins allemands comme un agent innervant, a qualifié de « terrible » la mort d’Irina Slavina. « Une affaire criminelle a été montée de toutes pièces contre Slavina sous un chef d’accusation politique. Hier, son domicile a été perquisitionné, des portes ont été découpées, et les ordinateurs confisqués », a-t-il écrit. « Ils l’ont absolument menée au suicide », a-t-il estimé.

Les enquêteurs de la police de la ville ont confirmé son décès, affirmant qu’il n’y avait pas de « fondement » permettant d’établir un lien entre son décès et les raids de la police, dans la mesure où elle n’était qu’un témoin dans le cadre de l’enquête. Des propos contredits par la journaliste elle-même, qui avait écrit sur Facebook quelques heures avant sa mort : « Je vous demande de rendre responsable de ma mort la Fédération de Russie. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Empoisonnement d’Alexeï Navalny : « J’affirme que Poutine est derrière cet acte »

Le Monde avec AFP

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: