« La question migratoire est le problème de toute l’UE »

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La présidente slovaque détaille ses différences avec les dirigeants des pays d’Europe centrale du groupe de Visegrad.

Propos recueillis par Publié aujourd’hui à 09h52

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La présidente slovaque, Zuzana Caputova, à Paris, le 24 juillet.
La présidente slovaque, Zuzana Caputova, à Paris, le 24 juillet. Rafael Yaghobzadeh / AP

Récemment élue à la présidence de la Slovaquie en battant une personnalité du parti au pouvoir, Zuzana Caputova, 46 ans, ex-avocate connue pour sa défense des droits humains, incarne une nouvelle génération politique en Europe centrale. Après avoir rencontré ses homologues des pays voisins, elle s’est entretenue mercredi 24 juillet à Paris avec le président Emmanuel Macron. Elle a répondu jeudi 25 aux questions du Monde.

Après votre élection, vous avez déclaré vouloir « changer le système » en Slovaquie. Comment ?

En Slovaquie, le président, bien qu’élu au suffrage universel, a certes moins de pouvoir que n’en a le vôtre, mais il dispose d’une compétence importante, outre le droit de veto et la possibilité de contester la constitutionnalité de certaines lois : celle de la nomination des magistrats, depuis les juges de première instance jusqu’au procureur général. Et le fonctionnement du système judiciaire est pour moi d’une importance capitale.

Nous sommes tous, dans les pays post-communistes, confrontés à la question de l’amélioration du fonctionnement de la justice. J’ai l’intention d’amorcer des changements dans ce domaine : j’ai la possibilité de participer à la composition du corps judiciaire et aussi de mobiliser du soutien politique pour appuyer ces changements.

Lire aussi Slovaquie : l’avocate libérale Zuzana Caputova remporte la présidentielle

A quels changements pensez-vous procéder ?

D’ici un mois, il va falloir nommer un nouveau président ou une présidente de la Cour suprême. La question du Conseil des juges [équivalent du Conseil de la magistrature en France], dont la composition dépend du président de la République, va aussi se poser. En septembre, à condition que le Parlement me propose un nombre suffisant de candidats à la Cour constitutionnelle, je vais pouvoir choisir six nouveaux juges parmi eux. En 2020, il s’agira de nommer un nouveau procureur général. Ce sont des postes-clés du système judiciaire.

Comment se passe votre cohabitation avec le premier ministre, Peter Pellegrini, du parti socialiste ?

Nous avons une relation constructive et de respect mutuel. Nous partageons le même point de vue sur l’UE.

Vous vous définissez comme progressiste. Comment gérez-vous vos relations avec vos homologues du groupe de Visegrad – République tchèque, Hongrie, Pologne –, qui passent pour des tenants de la « démocratie illibérale » ?

Plutôt bien jusqu’ici, je trouve ! Ma conception du rôle de la Slovaquie au sein de l’UE est un peu différente de celle de mes trois collègues pour leur pays. Pendant la campagne électorale, je me suis prononcée sans équivoque pour l’intégration dans l’UE et l’OTAN et cette position a reçu l’adhésion des électeurs, à la présidentielle puis aux élections européennes. De nous quatre, la Slovaquie, qui est la seule à avoir adopté l’euro, est le pays le plus intégré dans l’UE.

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