la question catalane fragilise le pouvoir de Pedro Sanchez

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Les séparatistes posent des conditions à leur soutien du budget, très décriées par la droite.

Par Sandrine Morel Publié aujourd’hui à 11h02, mis à jour à 11h02

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Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, lors d’une réunion de soutien au candidat socialiste à la mairie de Barcelone, le 12 janvier.
Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, lors d’une réunion de soutien au candidat socialiste à la mairie de Barcelone, le 12 janvier. LLUIS GENE / AFP

Pedro Sanchez est-il prêt à tout pour sauver son projet de loi de budget 2019 ? Alors que les négociations patinent et qu’il ne dispose pour le moment que du soutien – insuffisant – du parti de gauche radicale Podemos, le chef du gouvernement espagnol travaille contre la montre pour convaincre les indépendantistes catalans.

Après avoir introduit dans son budget une forte hausse des investissements publics en Catalogne, sans succès, il a accepté mardi 5 février la désignation très polémique d’un « rapporteur » externe, chargé de suivre les négociations au sujet d’une éventuelle issue politique à la crise catalane, avec l’espoir de contenter les indépendantistes et de débloquer ainsi le budget. Avec seulement 84 des 350 députés à la Chambre, les socialistes ont non seulement besoin des voix de Podemos (71) mais aussi de celles des nationalistes basques (5) et des indépendantistes catalans (17) pour former une majorité au Parlement.

Or, pour l’opposition de droite mais aussi certains socialistes critiques, la nomination de ce rapporteur est une « humiliation » et la preuve que l’exécutif a cédé au « chantage » des indépendantistes catalans. Ces derniers lui ont en effet soumis une liste de 21 points à négocier comme condition de leur soutien au budget, dont une « médiation internationale qui facilite une négociation sur un pied d’égalité » – demande de longue date qui vise à asseoir l’idée que la crise catalane n’est pas une simple question interne espagnole, mais aussi à mettre en doute la qualité démocratique du royaume.

« Législature dangereuse »

S’y ajoute la reconnaissance du « droit à l’autodétermination du peuple catalan », que l’exécutif a totalement écarté, l’« abandon de la voie judiciaire » en référence au procès contre les dirigeants sécessionnistes qui doit commencer mardi 12 février à Madrid, ou encore l’ouverture d’un « processus explicite de “défranquisation” et un débat sur la monarchie ».

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Malgré les explications confuses du gouvernement sur la différence entre un médiateur et un rapporteur, et le fait que ce dernier ne sera présent qu’à la table des négociations entre partis politiques, et non pas à la « commission bilatérale Etat-gouvernement catalan », le Parti populaire (PP, droite) et la formation libérale Ciudadanos ont convoqué une grande manifestation dimanche 10 février pour exiger la démission de Pedro Sanchez.

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