La propagation du virus affole les marchés

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Au New York Stock Exchange, le 5 mars.
Au New York Stock Exchange, le 5 mars. David Dee Delgado / AFP

A ceux qui se sont lassés d’observer le yo-yo de Wall Street, on donne le résultat final : c’est une baisse, et assez forte. Depuis son plus haut atteint en février, Wall Street a perdu près de 13 %, en dépit d’une réduction surprise d’un demi-point des taux d’intérêt décidée mardi par la Réserve fédérale américaine. En dépit d’un paquet budgétaire de 8,3 milliards de dollars (7,3 milliards d’euros), signé vendredi par Donald Trump pour lutter contre l’épidémie. En dépit des bons chiffres de l’emploi, qui ont confirmé que la santé de l’économie américaine était excellente avant l’explosion de l’épidémie due au coronavirus (273 000 emplois créés en février ; taux de chômage à 3,5 %). En dépit de la remontée spectaculaire de Joe Biden lors du Super Tuesday, qui permet d’éloigner le risque d’une victoire du socialiste Bernie Sanders à la présidentielle américaine et a fait rebondir les valeurs de la santé.

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Mais l’extension de l’épidémie de Covid-19, il y a deux semaines à l’Italie, cette semaine aux Etats-Unis (327 cas dont 17 décès), change la donne. On est passé d’une épidémie chinoise ayant un impact sur le reste du monde à une situation affectant toute la planète : l’Europe et le Japon d’abord, qui étaient au bord de la récession, puis les Etats-Unis, censés rebondir après la trêve commerciale signée avec la Chine, le Canada et le Mexique. A New York, les voyageurs revenant d’Italie, du Japon ou de Corée du Sud sont censés s’appliquer une autoquarantaine de quatorze jours tandis que les réunions publiques sont de plus en plus réduites. A Austin, au Texas, le festival de rock South by Southwest a été annulé, tandis que la ville de Seattle est quasi paralysée.

Pertes sévères sur les marchés européens

En Europe, les indices ont tous clôturé la semaine sur des pertes sévères : Milan et Madrid perdant autour de 3,50 % vendredi, Francfort terminant sur une chute de 3,26 %, Londres de 3,62 %, et Paris plongeant de 4,14 %.

La chute des marchés comporte des aspects techniques : la baisse entraîne la baisse, de nombreux gérants étant obligés en raison de leurs règles prudentielles de réduire leur exposition pour limiter les pertes. Les secteurs directement touchés sont frappés, comme les compagnies aériennes et le tourisme, tout comme les multinationales dont les chaînes d’approvisionnement sont coupées. Les compagnies pétrolières déjà mal en point au Texas sont en chute libre, plombées par la chute brutale des cours du brut. Les opérateurs fuient les PME, plus susceptibles de connaître des crises de trésorerie les conduisant à la faillite. Ils se réfugient sur les très grosses compagnies, assises sur des milliards de liquidités susceptibles de soutenir un siège et les bons du Trésor américain.

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