La pression monte pour le président de la Banque africaine de développement

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Akinwumi Adesina en juillet 2019 à Abuja, au Nigeria.
Akinwumi Adesina en juillet 2019 à Abuja, au Nigeria. PIUS UTOMI EKPEI/AFP

Le conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) a décidé, mardi 26 mai, de lancer une enquête indépendante sur son président, le Nigérian Akinwumi Adesina. A la tête de l’institution financière panafricaine de développement depuis 2015 et unique candidat à sa propre réélection, cet économiste réputé est aujourd’hui accusé par des employés de comportements jugés « contraires à l’éthique », de présumées « violations du code de conduite » et de soupçons de favoritisme dans l’octroi de postes stratégiques de même que dans des contrats de plusieurs millions de dollars.

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« Considérant l’étendue, la gravité et la précision des allégations (…), nous pensons qu’une enquête plus approfondie est nécessaire », écrivait quatre jours plus tôt le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin. Dans une lettre adressée à la présidente du bureau du conseil des gouverneurs de la BAD, ce responsable américain préconisait le recours à un « enquêteur extérieur indépendant » tout en exprimant de « sérieuses réserves » sur un premier rapport d’enquête réalisé par le comité d’éthique de la Banque qui disculpait M. Adesina.

Les Etats-Unis, principal actionnaire de la Banque après le Nigeria, ont ainsi clairement pesé dans ce dossier qui fragilise M. Adesina et questionne sa gouvernance. Le président de la BAD, également soupçonné d’enrichissement personnel présumé, a réagi mercredi par un communiqué dans lequel il « clame [son] innocence » et dénonce des « allégations mensongères », renouvelant sa « confiance dans les processus équitables, transparents et justes » de l’institution.

« Bientôt, la vérité »

« Bientôt, la vérité éclatera au grand jour. » C’est déjà ainsi que M. Adesina avait réagi, le 6 avril, au lendemain des révélations par Le Monde Afrique des allégations d’employés mués en lanceurs d’alerte. Ces derniers, se présentant comme « un groupe de membres du personnel préoccupés », avaient déposé plainte le 19 janvier. Face à l’atonie du comité d’éthique de la BAD, ils se tournent début avril vers le conseil des gouverneurs représentant les 54 pays membres africains et les 27 pays non régionaux, dont les Etats-Unis et la France. Cet organe de décision suprême de la BAD reçoit alors une note détaillant vingt cas de présumées pratiques illégales. Un recensement minutieux de faits qui, pour certains, ont été exhumés d’anciennes enquêtes internes de la Banque.

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