la presse britannique loin d’être convaincue par les explications de Dominic Cummings

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Il n’a ni proposé ni songé à démissionner : après trois jours de tempête politique, Dominic Cummings, le conseiller spécial du premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est défendu, lundi 25 mai, d’avoir enfreint le confinement instauré pour lutter contre le coronavirus.

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Le cerveau de la campagne du référendum de 2016 qui a abouti au Brexit, a affirmé qu’il avait agi de manière « légale et raisonnable » en parcourant 400 km au nord de Londres avec femme et enfant à la fin du mois de mars, malgré le confinement qui imposait aux Britanniques de rester chez eux.

Ses explications, chronologie précise à l’appui, n’ont pas convaincu la presse britannique dont une partie continue d’appeler à sa démission, insistant sur l’absence de regrets exprimés lors de cette conférence de presse d’une heure, tenue face à des journalistes réunis dans les jardins de Downing street.

Le Daily Mirror et le Daily Mail se montrent les plus offensifs ; ce dernier, qui fut avec le Guardian le premier à révéler l’affaire, se demandant même comment le conseiller spécial de M. Johnson allait pouvoir survivre à une telle polémique.

M. Cummings a reconnu qu’il n’avait pas discuté de ce déplacement avec le premier ministre, qui venait d’être testé positif au Covid-19, une « erreur », a-t-il dit, la seule qu’il ait concédée. « Je ne pense pas qu’il y ait une règle pour moi et une règle pour la population », a-t-il affirmé, prenant à rebours une formule martelée par l’opposition travailliste.

« Allez-vous vous excuser ? »

« Alors, Dominic Cummings, allez-vous vous excuser ? », interroge ironiquement l’Independant. De son coté, le Guardian titre sur le manque assumé de regrets de M. Cummings, alors que le Times souligne que certaines questions restent en suspens, notamment à propos d’autres déplacements supposés pendant cette période de confinement.

Rapidement, lorsque l’affaire fut révélée, Boris Johnson avait volé au secours de Dominic Cummings, assurant que celui-ci s’est comporté de « façon responsable, légale et avec honnêteté ». Mais malgré son intervention, une vingtaine de députés conservateurs ont continué à demander le départ du conseiller.

« C’est un cas classique du “faites ce que je dis, pas ce que je fais” », a ainsi estimé l’ancien ministre conservateur Paul Maynard. « Ça semble complètement indéfendable, sa position est intenable », ajoute-t-il.

« C’était un test pour le premier ministre et il a échoué », a réagi le chef de l’opposition travailliste Keir Starmer, dénonçant « une insulte aux sacrifices faits par le peuple britannique ».

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Le Monde avec AFP



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