la présidente Tsai Ing-wen en position de force pour la présidentielle

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Han Kuo-Yu, candidat du Kouomintang, le 9 janvier à Taipei.
Han Kuo-Yu, candidat du Kouomintang, le 9 janvier à Taipei. SAM YEH / AFP

C’est une mer de drapeaux rouge et bleu avec un soleil blanc, l’emblème de la République de Chine, le nom officiel de Taïwan, de casquettes aux mêmes couleurs et de visages aux joues peintes sur lesquelles se détache le mot « Up » : « Up, c’est pour pousser Taïwan vers le haut, pour qu’on retrouve notre place. Han Kuo-yu est le seul qui puisse permettre à Taïwan de revenir sur la scène mondiale, d’être un pays fort », dit une retraitée, qui agite un panneau où brille le nom, en idéogrammes lumineux, du candidat de l’opposition, lors du grand rassemblement organisé à Taipei, jeudi 9 janvier au soir.

L’élection présidentielle, à un seul tour, doublée de législatives, a lieu samedi 11 janvier. Environ 500 000 personnes, d’âge mur pour une écrasante majorité, occupaient, jeudi soir, l’avenue qui va du palais présidentiel au mémorial de Tchang Kaï-chek, l’ex-dictateur nationaliste qui a trouvé refuge à Formose, en 1949. Question de point de vue, ou de méthode, les partisans de M. Han, le candidat du Kouomintang (KMT), l’ex-parti unique venu du continent, sont persuadés qu’un rapprochement avec la Chine servira les intérêts de Taïwan, pays souverain et indépendant de facto, que la Chine revendique comme faisant partie de son territoire.

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Ex-favori des sondages, Han Kuo-yu a pourtant vu sa cote fléchir au printemps pour croiser à l’été celle, ascendante, de la présidente actuelle, Tsai Ing-wen, du Parti démocrate progressiste (DPP). Porté par des valeurs nées du combat pour la démocratie et l’identité taïwanaise, celui-ci s’oppose frontalement au régime irrédentiste au pouvoir en Chine, qui a multiplié ces quatre dernières années les mesures d’intimidation. Fin décembre 2019, avant que les sondages ne soient suspendus pour la fin de campagne, M. Han, qui compense une allure un peu maladive d’homme chauve au visage émacié par un discours volontiers martial et grandiloquent, se situait 20 à 30 points derrière sa rivale.

Le scrutin de samedi devrait donc assurer à la présidente sortante une réélection confortable. Mme Tsai est avantagée par la participation d’un troisième candidat, James Soong, du Parti pour le peuple, un transfuge du KMT d’autant plus susceptible de puiser dans le réservoir de voix du camp « bleu » que son candidat populiste divise. En revanche, l’issue des législatives est plus incertaine : le DPP, qui a disposé de la majorité absolue au Yuan législatif ces quatre dernières années, pourrait avoir à composer avec un nouveau venu, créé en août 2019, le Parti populaire taïwanais, du maire de Taipei, Ko Wen-je, qui pourrait être le troisième parti au sein du futur Parlement.

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