la présidente par intérim présente au Parlement une loi visant à organiser de nouvelles élections

0
105

[ad_1]

S’il est approuvé, le texte annulerait le scrutin du 20 octobre, à l’issue duquel Evo Morales s’était proclamé réélu avant d’être poussé à la démission.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 22h16

Temps de Lecture 2 min.

La présidente bolivienne par interim, Jeanine Añez, dévoilé à la presse le projet de loi qu’elle va présenter au Parlement, le 20 novembre à La Paz.
La présidente bolivienne par interim, Jeanine Añez, dévoilé à la presse le projet de loi qu’elle va présenter au Parlement, le 20 novembre à La Paz. JORGE BERNAL / AFP

Elle assure vouloir mettre fin à la crise politique qui a coûté la vie à 32 personnes en moins d’un mois. La présidente par intérim de Bolivie, Jeanine Añez, a envoyé mercredi 20 novembre un projet de loi au Parlement visant à organiser de nouvelles élections présidentielle et législatives, un mois après la présidentielle du 20 octobre qui a marqué le début de violentes manifestations.

S’il est approuvé, le texte annulerait le dernier scrutin, à l’issue duquel Evo Morales s’était proclamé réélu, et permettrait la mise en place d’un nouveau Tribunal suprême électoral, a précisé Mme Añez, qui était jusque-là sénatrice d’opposition. L’issue du vote reste cependant incertaine, le Mouvement vers le socialisme (MAS) de l’ancien président y détenant la majorité.

Mardi, des heurts entre les forces de l’ordre et des partisans d’Evo Morales survenus près de la raffinerie de Senkata, à quelques kilomètres de La Paz, ont fait huit morts, selon le dernier bilan du parquet général. Les échauffourées ont éclaté alors que l’armée et la police dégageaient l’usine de combustible située à El Alto, que des manifestants occupaient depuis la semaine dernière pour faire pression sur Mme Añez et exiger sa démission.

Lire l’interview : En Bolivie, « il y a eu une destitution forcée qui ressemble étrangement à un coup d’Etat »

Manifestations quasi quotidiennes

Sous la pression de la rue et après avoir été lâché par l’armée, Evo Morales a démissionné le 10 novembre avant de s’exiler au Mexique. Le départ du premier président indigène de Bolivie a entraîné des manifestations quasi quotidiennes de ses partisans qui crient au coup d’Etat. Les heurts les plus violents ont eu lieu à Cochabamba (centre), fief de M. Morales, où neuf personnes ont été tuées dans des affrontements avec la police et l’armée.

Une pénurie d’aliments se fait sentir dans les magasins et les restaurants de La Paz en raison des blocages de routes qui mènent aux régions agricoles de la Bolivie, dans le centre et l’est du pays. Depuis le déblocage de la raffinerie de Senkata, une cinquantaine de camions-citernes ont pu aller approvisionner les stations-service de La Paz et de sa région.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Bolivie, transition houleuse après Evo Morales

Pour tenter de « pacifier » la Bolivie, Jeanine Añez, présidente intérimaire depuis le 12 novembre, a donc promis d’appeler rapidement ses concitoyens aux urnes. « Si Dieu le veut, aujourd’hui, dans la matinée, nous allons convoquer les élections, comme le réclame tout le pays », a-t-elle déclaré mercredi à la presse. Depuis Washington, l’Organisation des Etats américains (OEA) a approuvé une résolution appelant à la tenue « en toute urgence » de nouveaux scrutins au Bolivie. Parallèlement, le gouvernement intérimaire participe à un dialogue initié lundi par l’Eglise qui réunit tous les partis et la société civile, mais rien n’a encore filtré de ces pourparlers.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: