La Pologne revendique son rôle de soutien à la « Biélorussie libre »

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L’opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaya (au centre) lors d’une marche avec le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki (à gauche) et l’opposante biélorusse Olga Kovalkova (à droite) après une rencontre avec les étudiants de l’Université de Varsovie, le 9 septembre.

L’accueil réservé cette semaine à l’opposante Svetlana Tsikhanovskaïa, avec un protocole digne d’une visite officielle, ne laisse pas la place au doute : la Pologne entend figurer en tête des pays soutiens de la « Biélorussie libre ». La rivale du président Alexandre Loukachenko, qui ne reconnaît pas la victoire de l’autocrate lors du scrutin présidentiel du 9 août, a été reçue mercredi 9 septembre par le premier ministre, Mateusz Morawiecki. Celui-ci lui a promis de présenter bientôt un « plan économique pour montrer que l’Europe est ouverte à la Biélorussie ».

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La Pologne conforte ainsi aux yeux du régime de Minsk son image de bête noire. Alexandre Loukachenko ne cesse de décrire le soulèvement populaire qui réclame son départ comme un complot ourdi par des forces étrangères, notamment polonaises. Dès le 10 août, au lendemain de sa réélection controversée, Alexandre Loukachenko avait mis en cause des « coups de téléphone passés de Pologne, du Royaume-Uni et de République tchèque dans le but de guider, pardonnez-moi l’expression, les moutons [les manifestants]. » Il avait ensuite suggéré que Varsovie convoitait la région frontalière de Grodno, sous son contrôle de 1919 à 1939.

Si la Pologne dément avoir des prétentions territoriales à l’égard de son voisin oriental et rejette toute accusation d’ingérence, elle ne cache pas son activité diplomatique dans le dossier biélorusse. Le 10 août, son premier ministre avait demandé la convocation d’une réunion extraordinaire du Conseil européen afin de « répondre à l’appel du peuple de Biélorussie », désireux, selon lui, de « changement » et de « la présence de l’Union européenne dans leurs vies ». Il avait aussi annoncé une augmentation des aides apportées aux médias indépendants et aux victimes des répressions du régime.

Soutien unanime du Parlement

Cet engagement n’est pas nouveau. Après l’élection présidentielle biélorusse de 2006, considérée à l’époque par l’UE comme « fondamentalement entachée d’irrégularités », la Pologne avait offert des bourses en vue d’accueillir les étudiants biélorusses expulsés de l’université pour raisons politiques. Elle avait également créé Bielsat, une chaîne de télévision qui émet depuis Varsovie des programmes d’information à destination de la Biélorussie. Dans un paysage audiovisuel dominé par des médias d’Etat aux ordres du régime d’Alexandre Loukachenko, Bielsat est perçue comme indépendante, ce qui lui vaut de fréquentes chicanes de la part des autorités.

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