La photo de trois fillettes à l’agonie vient incarner le drame de la guerre en Syrie

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La photo montre deux sœurs prises au piège de leur immeuble effondré après un raid aérien dans le nord-ouest de la Syrie.

Publié aujourd’hui à 20h01

Temps de Lecture 2 min.

Le 25 juillet 2019, un site Web d’actualités syriennes, SY24, a saisi une image qui depuis fait le tour des réseaux sociaux.
Le 25 juillet 2019, un site Web d’actualités syriennes, SY24, a saisi une image qui depuis fait le tour des réseaux sociaux. BASHAR AL-SHEIKH / AFP

En Syrie, où la guerre sévit depuis plus de huit ans, une image vient illustrer les drames qui se jouent chaque jour dans le pays. La photo, beaucoup partagée sur les réseaux sociaux, montre deux fillettes, prises au piège de leur immeuble effondré après un raid aérien dans le nord-ouest de la Syrie. Les deux victimes tiennent à bout de bras leur petite sœur, suspendue à plusieurs mètres du sol.

Sur la photo, Riham, cinq ans, retient Touka, sept mois, par son tee-shirt déchiré, tandis que Dalia, à côté, semble coincée sous un bloc de béton. Plus haut, un homme hurle et se tient le front, impuissant devant le drame. Capturée par le photographe Bachar el-Sheikh, du média local en ligne SY24, cette scène s’est déroulée mercredi 24 juillet à Ariha, ville de la province d’Idlib et cible de bombardements meurtriers du régime de Bachar Al-Assad.

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La famille décimée

Riham est décédée peu après la prise de cette photo, tandis que Touka et Dalia ont été hospitalisées à Idlib. « Touka souffre d’un traumatisme crânien. Elle a été placée en respiration artificielle pendant 24 heures, maintenant elle se trouve en soins intensifs. Son état est stable, si Dieu le veut », a fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) le docteur Ismaïl.

Dalia « se trouve dans un état stable », après avoir été opérée pour une blessure à la poitrine, selon le docteur Mohamed, un médecin du même établissement.

Tawfik Kattan faisait partie des secouristes des Casques blancs qui sont intervenus mercredi à Ariha après le raid aérien. Après avoir évacué une victime, il est retourné sur les lieux du drame. Il raconte à l’AFP que « les deux fillettes étaient tombées » entre-temps.

La mère de cette famille composée de six sœurs a été tuée dans le bombardement. Outre Riham, une seconde de ses filles, Rowane, trois ans, est décédée vendredi de ses blessures au ventre et à la poitrine. Deux autres ont été blessées mais ont survécu.

740 civils tués en trois mois

Soutenu par son allié russe, le régime syrien pilonne quasiment tous les jours depuis la fin d’avril la province d’Idlib, ainsi que les zones adjacentes dans les provinces limitrophes d’Alep, de Hama et de Lattaquié. En presque trois mois, les raids aériens ont tué environ 740 civils, dont plus de 180 enfants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Le nombre d’enfants tués à Idlib ces quatre dernières semaines dépasse désormais le bilan recensé sur l’ensemble de l’année 2018, a déploré jeudi l’ONG Save the Children. Déclenchée en 2011 par la répression par le régime de Bachar Al-Assad de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370 000 morts et déplacé des millions de personnes.

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