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Si les préparatifs du « pire » sont largement engagés à Bruxelles, les Européens gardent encore l’espoir que Mme May parvienne à ratifier l’accord de retrait conclu avec les Vingt-Sept.
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Avec les semaines, les Européens ont appris la prudence. La folle journée de mercredi 27 mars à Londres les aura sans doute confortés dans cette sage attitude. En l’espace de quelques heures, la première ministre britannique Theresa May a annoncé son départ de Downing Street à son camp conservateur à condition qu’il vote son accord du Brexit. Mais le DUP, le petit parti unioniste qui assure sa majorité aux Communes, lui a fait défaut. Et en début de soirée, les députés ont rejeté chacune des huit options alternatives au « divorce » conclu entre la première ministre et l’Union européenne (UE)…
« Il y aura sans doute d’autres péripéties, mais la probabilité du “no deal” s’accroît » réagissait, laconiquement un diplomate bruxellois. Cette situation, chaotique et imprévisible de l’autre côté du channel, les dirigeants de l’UE l’ont anticipée : il a été ouvertement question d’une sortie sans accord du Royaume Uni, au Conseil européen du 21 mars. Le président français, Emmanuel Macron, et le premier ministre belge, Charles Michel, l’ont évoquée ouvertement comme une option.
Ce soir-là, les Européens ont habilement, repris en main le calendrier du divorce avec Londres, en imposant une sortie selon deux options : le 22 mai, si Mme May parvenait à imposer « son accord » aux députés britanniques. Le 12 avril, si elle échoue, auquel cas, le divorce serait brutal – un « no deal ». A moins que Londres ne réclame un report long du Brexit, mais à condition d’avancer des arguments solides (référendum, élections générales).
« Les Etats membres sont prêts à l’assumer »
« Il faut en finir », aurait lâché Xavier Bettel, le premier ministre luxembourgeois, à ses pairs. « Il faut être deux pour éviter un “no deal” », a expliqué pour sa part Michel Barnier, le négociateur en chef du Brexit côté européen aux dirigeants : les 27 veulent l’éviter, mais les Britanniques doivent aussi faire leur part.
« Il était clair, durant la réunion, que le “no deal” est une option réaliste », selon une source proche des discussions. « Les Etats membres sont prêts à l’assumer », pour un haut responsable bruxellois. « De moins en moins de pays s’y opposeraient, et les milieux économiques ne veulent pas d’un report long qui accroîtrait l’incertitude », ajoute un diplomate.
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