la percée de Pete Buttigieg dans l’Iowa

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Le candidat démocrate Pete Buttigieg s’adresse aux medias, à Laconia (New Hampshire), mardi 4 février.
Le candidat démocrate Pete Buttigieg s’adresse aux medias, à Laconia (New Hampshire), mardi 4 février. SPENCER PLATT / AFP

Les caucus de l’Iowa, lundi 3 février, sont la première étape de la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle du 3 novembre, et « Le Monde » lance son carnet de bord de la campagne. Un point quotidien, tout d’abord cinq jours sur sept jusqu’en septembre, avec les faits de campagne, les publicités politiques, les sondages, les cartes et les chiffres qui permettent de suivre et de vivre la plus importante compétition électorale au monde.

Les résultats sont encore partiels à la suite du cafouillage informatique qui a paralysé le Parti démocrate de l’Iowa le jour des caucus, lundi 3 février, mais la publication des premiers chiffres, mardi, traduit la percée spectaculaire effectuée par le benjamin de la course à l’investiture présidentielle, Pete Buttigieg, 38 ans, trois de plus seulement que l’âge minimal requis pour être candidat. Certes, il est talonné par le sénateur indépendant du Vermont, Bernie Sanders (25,2 %), qui le distance même dans le vote populaire, comptabilisé pour la première fois, mais les 26,8 % de délégués obtenus en l’état mardi constituent la plus grosse surprise de cette course démocrate.

Il y a moins d’un an, la principale difficulté de Pete Buttigieg était de se faire un nom, avec l’obstacle supplémentaire d’un patronyme d’origine maltaise, garanti imprononçable. Sa première élection pour un poste de trésorier de l’Indiana, en 2010, s’était soldée par une sèche défaite. Après son élection et sa réélection comme maire de South Bend, sa ville natale, dans un Etat qui est le bastion du vice-président républicain, Mike Pence, sa tentative de devenir le patron du Parti démocrate avait également tourné court en 2017. Cette tête bien faite est passée successivement par les meilleures écoles, la société de conseil McKinsey, et l’Afghanistan, après avoir intégré les rangs de la Navy comme officier de réserve.

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Une improbable victoire dans l’Iowa, si elle est confirmée, raviverait le souvenir de Barack Obama, dont le destin présidentiel s’était noué lors des caucus de 2008. Il y a d’ailleurs fait directement allusion lors de son discours de lundi soir, établissant un parallélisme entre la couleur de peau de celui qui était un jeune sénateur et son orientation sexuelle. Homosexuel revendiqué, il était accompagné sur scène par son mari, Chasten. Jamais aucun candidat gay n’a été prétendant à une investiture présidentielle aux Etats-Unis.

Le jeune candidat doit désormais obtenir un bon score dans le New Hampshire, le 11 février, pour espérer poursuivre son aventure. Il se heurte en effet pour l’instant à la défiance de l’électorat afro-américain, notamment du fait de son bilan de maire d’une ville où la police a été accusée de biais raciaux. S’il ne parvient pas à séduire une partie de cet électorat, ses chances pourraient être rapidement compromises quand, après le 11 février, la course à l’investiture se déplacera dans des Etats plus divers sociologiquement.

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