La panne du leadership américain dans la crise du coronavirus

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Le président Donald Trump (à gauche) et le docteur Anthony Fauci, lors du pointe presse quotidien sur le Covid-19 à la maison blanche, le 29 mars.
Le président Donald Trump (à gauche) et le docteur Anthony Fauci, lors du pointe presse quotidien sur le Covid-19 à la maison blanche, le 29 mars. ALEXANDER DRAGO / REUTERS

La vague de l’épidémie de Covid-19 s’abat sur les Etats-Unis. Elle frappe aujourd’hui de plein fouet New York, mais Détroit (Michigan), Chicago (Illinois), La Nouvelle-Orléans (Louisiane) et une partie de la Floride voient déjà la menace se préciser.

L’Amérique va devoir se concentrer sur elle-même dans les semaines qui viennent. La crise sanitaire risque donc d’accentuer le réflexe insulaire développé depuis trois ans par l’administration de Donald Trump, écartant plus encore Washington du rôle de métronome d’un ordre international dont il a été des décennies durant le principal bénéficiaire.

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Le président républicain en a donné une illustration lors de sa conférence de presse désormais quotidienne le 25 mars. Une question anodine sur l’éventualité d’une interdiction des exportations de matériel médical a été propice à une charge virulente contre les alliés des Etats-Unis, dont une bonne partie, en Europe, est aux prises avec la pandémie.

« Nous fabriquons le meilleur matériel au monde, et vous avez des gens comme l’Union européenne [UE], qui ne le prennent pas, car ils ont des spécifications qui ne permettent pas à notre équipement d’être importé (…). Ils jouent contre nous depuis des années et aucun président n’a jamais rien fait à ce sujet », a lancé le président.

« Vous savez, nous parlons d’alliés. Ils ont profité de nous à bien des égards, financièrement et même militairement », a-t-il ajouté. Ces diatribes du président des Etats-Unis ne sont pas nouvelles. Qu’elles soient réitérées au beau milieu d’une telle déflagration mondiale souligne la profondeur de leur ancrage dans la vision du monde de Donald Trump.

Contraste avec les propos de son prédécesseur

Depuis des mois, l’expression publique du président concernant cette pandémie a été centrée presque exclusivement sur les Etats-Unis. Même lorsque le nombre de cas répertorié y était encore marginal. La vacuité des paragraphes consacrés aux pandémies, dans le document destiné à la stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis publié en décembre 2017, ne pouvait être par ailleurs d’aucun secours.

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Le contraste est saisissant avec les propos de son prédécesseur, le démocrate Barack Obama, tenus aux Nations unies (ONU) en septembre 2014, lors de l’épidémie d’Ebola. « Il s’agit d’une menace croissante pour la sécurité régionale et mondiale », avait assuré ce dernier à l’occasion d’une réunion consacrée à cette crise sanitaire.

« Si cette épidémie n’est pas stoppée, cette maladie pourrait provoquer une catastrophe humanitaire dans toute la région. Et à une époque où les crises régionales peuvent rapidement devenir des menaces mondiales, l’arrêt d’Ebola est dans notre intérêt à tous. »

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